
Pour lutter contre les violations des droits de l’homme et en particulier ceux des peuples autochtones-pygmées (PA) ou Batwa, l’ONG-DH Centre d’espoir pour les droits humains (CEDH) vient d’outiller ses membres sur la documentation et la dénonciation des cas. Il s’agit des membres des cliniques juridiques dont 4 femmes et 11 hommes venus des territoires de Kabare et de Kalehe au Sud-Kivu, RDC.
Cet atelier de renforcement des capacités qui a débuté à 8 heures et qui a été clôturée vers 16 heures de ce mercredi 02 juillet 2025 a eu lieu à l’hôtel Mont-Kahuzi dans la ville de Bukavu.
Pour le facilitateur Prosper Mutumoyi Banyakwa, il a été question de former ces activistes des droits de l’homme, les points focaux qui travaillent dans ces cliniques juridiques au sein de CEDH, sur la matière de documentation et de dénonciation des cas.
« Nous avons essayé de définir les différents concepts relatifs à notre sujet, nous avons montré les principes directeurs de la documentation des cas des violations des droits de l’homme. En deuxième lieu nous leur avons outillé sur les techniques de la documentation des cas des violations des droits de l’homme. Avant d’aborder sur les différentes étapes de la documentation, il a été question de leur un peu parler de la préparation de la documentation », a fait savoir.
A lui d’ajouter :
« Et enfin, avant de les envoyer faire des travaux en carrefour et pour venir nous faire la restitution, nous leur avons outillé sur comment produire un rapport de la documentation des cas des violations des droits de l’homme. Au regard de cet exercice, comme formateur, disons que la matière donnée a été bien comprise ».
Le facilitateur a appelé les participants à chercher toujours à être formés quand il y a de l’occasion. Car, d’après lui, être un activiste ou défenseur des droits de l’homme sans être outillé, c’est un risque, c’est un danger. « Car c’est un travail qui peut exposer et le défenseur des droits de l’homme et la victime », a-t-il renseigné.
Les participants à cette activité n’ont pas caché leur sentiment de satisfaction
Ephraim Lubanja, l’un des participants, dit féliciter le CEDH et ses partenaires qui l’on appuyé financièrement pour l’organisation de cette activité importante pour eux. « Importante pour nous, parce que nous, qui sommes activistes des droits humains, des fois on faisait la documentation et la dénonciation d’une manière vague. Ceci parce qu’on était pas du tout outillé ». Mais grâce à cette formation, poursuit-il, désormais nous sommes capables à mener ces activités avec professionnalisme sur le terrain.
Croyante Mirne Bikay, une participante, renseigne qu’avec cette formation, elle se sent satisfaite. « C’est pourquoi nous félicitons les organisateurs, CEDH et ses partenaires. A travers cette formation je viens d’acquérir beaucoup de choses que je ne connaissais pas en tant qu’une femme activiste des droits humains. Maintenant je serai capable de bien faire mon travail comme quelqu’un de formée ».
Recommandations des participants au CEDH et ses partenaires
S’appelant « apprenants de chaque jour », les participants à cet atelier ont recommandé à l’ONG-DH CEDH avec ses partenaires de continuer avec ce genre d’activités. Et d’organiser aussi dans les jours à venir d’autres activités semblables à celles-ci pour essayer de maitriser un peu ce qui est de l’analyse des risques et les faiblesses des acteurs ou des défenseurs des droits de l’homme. Mais aussi, ils ont suggéré qu’on leur organise d’autres formations avec par exemple thèmes comme: l’organisation de l’appareil judiciaire en RDC ; la gestion d’une AGR, Comment gérer une organisation ; etc.
Il faut dire que cet atelier, organisé dans un contexte des conflits armés à l’Est de la RDC, est l’une des activités organisées par CEDH dans le cadre du projet « Action collective et réseautage des minorités et des peuples autochtones » financé par IRISH AID. Une organisation internationale qui vise à promouvoir les peuples autochtones de République démocratique du Congo.
Marcel Asifiwe K.