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Un bébé de 8 mois a été violé par son père ce jeudi 28 avril vers deux heures du matin à Bagira. L’auteur de cet acte a été arrêté et acheminé au commissariat de la police pour être entendu.

L’officier de la police a écrit une note à l’Hôpital générale de référence de Bagira pour prendre en charge l’enfant. Mais le médecin en permanence, a refusé de recevoir le bébé. Il a exigé d’abord une somme de 15 dollars pour la consultation.

Cette situation a indigné des habitants de la commune de Bagira qui n’ont pas compris le rôle de cet hôpital dans le milieu s’il ne peut pas apporter des premiers soins à un bébé en détresse.

Les premiers à s’exprimer sont des acteurs sociaux. La Nouvelle dynamique de la société civile (NDSCI) dans cette commune parle d’un comportement inhumain. Dans un communiqué signé par François Magala, vice-président de cette structure, dit ne pas comprendre comment tout un hôpital  qui a un effectif de 13 médecins peut ne pas intervenir pour un malade dans cet état.

« Si le cas pourrait être difficile, il serait question de recevoir d’abord le malade, administrer les premiers soins et après le transférer dans une autre structure qui a des spécialistes. Si Dr Furaha n’était pas capable où étaient les 12 autres pour abandonner tout un bébé à demi mort ? », s’interroge-t-il.

Pas d’argent pas de prise en charge à l’hôpital de Bagira

Matthieu Bagalwa, habitant de la commune, dit ne pas comprendre que l’hôpital refuse même de disponibiliser l’ambulance pour transporter le bébé. « Jusqu’à ce que la maman du bébé, accompagnée des membres de famille prennent un bus de transport en commun pour acheminer l’enfant à Panzi », dit-il.

Matthieu appelle l’hôpital à dire aux habitants qu’ils ne sont plus capables de travailler et de fermer les portes. « Dans leur serment d’Hippocrate ils s’engagent à prioriser la santé, mais aujourd’hui c’est l’argent qu’ils priorisent », dit-il et parle du serment d’hypocrisie.

Il faut dire que cette situation divise les agents au sein de l’hôpital. Une source interne pense que l’enfant devrait être reçu et s’ils ont vraiment besoin d’argent ils pouvaient transférer l’enfant à Panzi avec la facture des premiers soins.

Grâce à l’intervention des acteurs sociaux, l’hôpital de Panzi a dépêché une ambulance qui a pris le malade au niveau de la place de l’Indépendance. Des informations sur la santé du bébé, nous apprenons qu’il est toujours dans les soins intensifs.

La NDSCI demande l’implication des dirigeants afin de prendre des mesures contre l’Hôpital générale de référence de Bagira pour que son personnel comprenne que la santé doit passer avant l’argent.

François Mukoma

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