Massacres

Le témoignage de Milemba, un survivant des massacres de Mwenga en province du Sud-Kivu, a fait pleurer toute une salle. C’était lors d’un atelier organisé par le Centre international Salim (CIS) au Centre d’accueil protestant à Nguba ce 5 novembre.

Un atelier, fait savoir Révérend-pasteur Kishibisha, président du Conseil d’administration du CIS, organisé dans le but d’informer, de sensibiliser et d’amener les participants à collecter le fonds en faveur des orphelins desdits massacres.

« Je suis l’un de ces enfants dont leurs parents étaient enterrés vivants à Mwenga centre. C’était un certain 17 octobre 1999, pendant la rébellion du RCD-Goma. Les militaires étaient venus chez-nous à la maison et ont pris ma mère avec d’autres, y compris un papa et étaient partis avec eux. Je les avais suivis pour voir là où ils leur amenaient », a témoigné Milemba tout en pleurant.

Ce dernier indique que leur commandant les avait ordonnés de torturer ces femmes avant de les enterrer vivant. Et ensuite avait demandé aux personnes présentes de rentrer à la maison après avoir assisté à l’enterrement des leurs familiers. « Au total 16 personnes avaient été enterrées vivant ce jour-là », témoigne Milemba.

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Logo du CIS

Un témoignage glaçant qui a plongé toute la salle dans une émotion et on pouvait voir les larmes coulées sur les joues des participants. Une occasion pour Hilaire Isombwa Besana, président du Cadre de concertation de la société civile du territoire de Mwenga, de rappeler que Mwenga a connu trois moments forts de traumatisme. Et cela entre 1996 et 1998.

Pour les massacres de Kasika survenus le 24 août 1998, Hilaire Isombwa parle de plus de 800 personnes tuées dont le Mwami et sa femme, mais aussi d’un prêtre. Une situation, dit-il, qui a affecté négativement des habitants de cette partie de la province du Sud-Kivu.

Parlant du CIS, Bibishe Kabala son coordonnatrice, a fait savoir qu’il s’agit d’une association sans but lucratif. Elle a été créée le 11 août 2021 à l’initiative de Nakito Lugano Thérèse qui vit actuellement aux Etats-Unis.

Bibishe Kabala a profité de cette occasion pour remercier toutes les personnes qui sont venues en aide à son organisation. Il s’agit des personnes internes et externes. Elles se trouvent au niveau local, national et international. « Leurs dons, legs, contributions et collectes nous ont permis d’exister sur le terrain pendant deux ans », a-t-elle indiquée.

Et à elle d’inviter toute personne de bonne foi, ainsi que des organisations et des églises de s’associer à CIS afin qu’ensemble elles viennent en aide aux enfants orphelins en situation très difficile dans le territoire de Mwenga.

Marcel Asifiwe K.

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