Nyakavogo

Une femme vendeuse des légumes a été violemment tabassée et grièvement blessée par un militaire au rond point Maendeleo (Q.C) au quartier Nyakavogo ce mercredi  7 septembre  aux environs de 18 heures.

« Madame Nshobole Nyamwezi vendeuse des légumes de son état, résidente au quartier Lumumba, sur avenue Lugamba, s’est vu tabassée par le militaire Luvunga Basahula de la bataillon Artillerie, de grade sergent jusqu’à l’infliger des blessures », fait savoir Prince Centwali, vice-président de la société civile de Bagira.

Il faut dire que Nshobole Nyamwezi faisait le rodage de ses légumes quand elle a été la cible de ce militaire de grade de sergent au rond point Maendeleo. « Il l’a violemment tabassée en se servant d’un bâton », indique Prince Centwali.

Cette femme, renseigne-t-il, a été acheminé au centre médical Saint Israël du quartier Nyakavogo où on l’a administré des premiers soins.

Pour rappel, le Bourgmestre de la commune de Bagira, Patience Bangehya, a décidé de chasser le marché pirate qui s’était déjà érigé tout au long de la route place communale jusqu’au rond-point Maendeleo. Une mesure prise depuis presque 3 mois.

Afin que cette mesure se matérialise, des militaires et policiers ont été déployés sur ce tronçon routier.

Mais, chose étonnante, au lieu que ces agents de l’ordre fassent respecter la mesure de l’autorité de cette commune, eux en font un business depuis un certains.

« Alors que nous ne sommes plus au niveau de la route où le bourgmestre nous avait demandé de quitter, ces militaires nous suivent là où nous étions calmement déjà installés pour nous tracasser. Ils nous font payer par force. Et  celle qui ne paie pas, se voit tabassée comme un serpent. Ceci au vu et au su des autorités civiles comme militaires de notre commune », indique une vendeuse sous couvert de l’anonymat. 

Que l’autorité communale recadre ces militaires bien avant 

« Vu l’insistance de ces militaires à percevoir de l’argent, je crains que ces derniers n’ouvrent le feu pour le refus de payer. Que l’autorité communale les recadre bien avant afin d’éviter le pire », avait prévenu un tenancier d’une boutique à Maendeleo.

Tout en interpellant les autorités à faire preuve d’humanisme au but d’agir en faveur de cette victime de violence physique, la société civile de Bagira condamne cet acte barbare et incivique. Et appelle la cour militaire de se saisir d’office de ce dossier au but de réprimer son auteur. 

Les organisations de défense des droits de l’homme et surtout celles qui interviennent en faveur des femmes sont aussi appelées à s’impliquer activement dans ce dossier afin que la justice soit faite.

« A bas les violences militaires contre les femmes vendeuses », dit Prince Centwali.

Marcel Asifiwe K.

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