Mathilde

Il s’agit d’un cas d’acte de violence conjugale. Celle que subit Mathilde M. habitante de Bagira de la part de son mari Sylvestre K avec qui elle a 8 naissances dont une fille et 7 garçons. (Les noms ont été modifiés pour la sécurité de la femme).

Avec un visage déformé suite aux coups et blessures subi de la part de ce dernier, c’est au poste de la police que Congoleo est en train en contact avec Mathilde M. Sa présence à cet endroit, comme elle laisse entendre et la recherche de solution à ses problèmes.

« Ça fait deux ans qu’il m’a fait sortir de notre chambre m’obligeant à dormir dans le salon », déclare-t-elle, alors qu’elle venait d’accoucher d’un garçon. « Mon bébé est décédé quelques jours après. Il n’avait supporté le froid dans lequel je dormais », dit-elle, larmes aux yeux.

Cette femme d’une trentaine d’année déclare ne plus recevoir à manger de la part de son mari. Elle est obligée de cultiver pour des propriétaires des champs pour se nourrir. « Il y’a 3 jours je revenais du champ. En arrivant chez moi, ma fille se mit à me frapper à l’absence de son père. De son retour, mon mari se mit aussi à me frapper comme quoi je tapé sa fille », déclare-t-elle.

C’est pendant cette bagarre que son mari a pris la table qu’il a frappé à la tête de sa femme. Il a accompagné son geste par des coups des poings et des pieds jusqu’à défiguré celle-ci. Il l’a ensuite mit à la porte en lui confisquant même les habits.

Mathilde a pris refuge dans la toilette devenue sa nouvelle habitation. Elle dit ne pas comprendre la complicité entre son mari et sa fille. « Je suis ici pour dénoncer cette situation. Je souffre beaucoup et je ne sais quoi faire », se plaint-elle.

Il faut dire que la situation de Mathilde n’est pas un cas isolé. Plusieurs femmes vivent ces genres de situation du fait notamment de se marier un peu tôt. Sans éducation, elles sont alors à la solde de leurs maris qui les traitent comme objets.

« Je suis pas mariée civilement avec lui. Même une bouteille de bière, il ne l’a jamais donné à mes parents. Je demande que l’État le condamne pour violences. Et qu’il me permet de vivre comme un être humain. Et que Théodore prenne en charge nos enfants », souhait-elle.

Irène Bifomo

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