
La société civile du SUD-KIVU, les mouvements citoyens et autres structures citoyennes ensemble avec le Barza intercommunautaire sous l’accompagnement de l’ONG UHAKI constatent qu’en raison de la fermeture des banques et des institutions des micro finances au nord et au sud-kivu et d’autres zones sous occupation du mouvement AFC-M23, les congolais et congolaises se trouvent priver d’un accès vital à leurs comptes et à leurs économies.
Une situation qui plonge plusieurs familles dans l’incapacité de subvenir à leurs besoins essentiels, et qui exacerbe une situation déjà précaire.
Dans leur déclaration commune rendue publique le mardi 01 juillet 2025, la société civile bureau de coordination, les mouvements citoyens et l’ONG UHAKI, renseignent que la fermeture des banques pendant toute cette période paralyse les transactions commerciales, menaçant ainsi la survie des nombreuses entreprises locales et favorise l’émergence d’un marché noir illégal.
Pour ces structures citoyennes, la fermeture prolongée des banques et des institutions de micro finances constitue non seulement une atteinte à l’économie locale mais également une violation manifeste de droit sociaux économiques fondamentaux des citoyens.
Ils déplorent également la situation que traversent actuellement les enseignants et autres fonctionnaires de l’État qui n’accèdent plus à leurs salaires tandis que les agents économiques n’ont plus accès aux crédits et épargnes.
Ceci met en péril l’économie locale.
Suite à l’arrêt des transactions dans cette partie du pays, plusieurs habitants de Bukavu et Goma traversent les frontières pour effectuer des retraits bancaires vers les pays voisins particulièrement au Rwanda.
Selon le bureau de coordination de la société civile, mouvements citoyens, structures citoyennes et l’ONG UHAKI, cela constitue un manque à gagner pour l’économie congolaise.
À la suite de cette fermeture prolongée des banques et établissements financiers dans les zones sous contrôle de l’AFC-M23, la société civile, mouvements citoyens du SUD-KIVU et l’ONG UHAKI se demandent si cette mesure prise par les autorités de Kinshasa s’apparente à une mise à l’index ou à un gele des avoirs de la population habitant ces zones ?
Et si tel est le cas, ces structures citoyennes rappellent que ces mesures ne peuvent pas être prises de manière collective pour cette population et sans motif valable.
La société civile force vive du SUD-KIVU l, les mouvements citoyens et autres structures citoyennes, ensemble avec le Barza intercommunautaire sous l’accompagnement de l’ONG UHAKI exige du gouvernement congolais de procéder à la réouverture sans délai et sans conditions des banques et établissements de crédits ainsi qu’à la réparation des préjudices causés aux populations des zones sous occupation de l’AFC-M23.
Pour eux, l’économie ne peut pas attendre, les populations ont droit à un accès ininterrompu à leurs ressources financières. Un silence serait perçu comme une indifférence et un abandon envers la population de l’Est.
Ils se réservent le droit de poursuivre le gouvernement pour ce qu’ils qualifient de crime économique et atteinte aux droits fondamentaux des populations qu’il a décidé de punir sans motif valable.
Bienfait Mazambi