Kakwangura

Des hommes lourdement armés, non autrement identifiés, ont attaqué la prison de Kakwangura, située à Bel air, dans la ville de Butembo, au Nord-Kivu.

D’après des sources sur place, contactées par la rédaction de congoleo.net, les coups de feu des armes lourdes et légères ont été entendus vers 2 heures du matin de ce mercredi 10 août.

« Des prisonniers qui se trouvaient dans cette prison se sont évadés. Et plusieurs sont dans une destination inconnue », renseignent-elles.

Les témoignages d’un évadé de la prison de Kakwangura

Selon les témoignages d’un prisonnier libéré, les hommes qui ont attaqué cette prison seraient des rebelles ougandais ADF car, selon lui, ils étaient en train de parler des langues difficiles à comprendre.

« Certains d’eux étaient vêtus en tenues déchirées et d’autres en tenues musulmanes. Vraiment lourdement armés. Je ne peux pas dire que ce sont des combattants Maï-maï », dit-il.

Ils ont pris, fait-il savoir, pour cible premièrement à une position des FARDC,  située tout près de Kakwangura. C’est de là, continue-t-il, qu’on a entendu la première détonation.

« Les policiers commis à la garde ont pris fuite lorsque les assaillants ont commencé à forcer la porte d’entrée. Une fois au sein de la prison, ces hommes nous ont fait sortir tout en nous guidant », fait-il savoir.

Il indique qu’il a eu la vie sauve grâce aux miracles de Dieu. Il précise qu’aucune intervention  des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) n’est venue pour protéger les prisonniers.

« Ces assaillants nous accompagnaient comme des moutons. On était plus de 870 prisonniers. Lorsque nous sommes arrivés dans un village que j’ignore un peu, j’ai demandé à un ami qu’il faut qu’on se libère de ces gens. Il a voulu résisté de peur que ces assaillants ne lui tirent dessus », raconte-t-il.

A lui de conclure son temoignage : « Moi j’ai pris fuite. Heureusement je suis là sain et sauf. J’ai l’impression que les services de sécurité vont certainement mettre la main sur d’autres évadés. Car ils ne maîtrisent pas la zone ».

Il faut dire que jusqu’à présent les autorités ne se sont encore prononcées sur ce dossier. C’est un silence radio. Et cela à tous les niveaux.

Elias Lwayivweka

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