Cikonyi-

La viande de chien, un repas prisé par des jeunes qui consomment des boissons fortement alcoolisées dans le quartier Cikonyi, en commune de Bagira.

Ils l’appellent Palata ou Vokoston et la consomment sans aucun gène. Cette viande jadis considérée comme prohibée, a été introduit dans ce quartier par des éléments de la police du groupe JKK. Ces derniers en provenance du Katanga et du Kasaï résidant au camp Moke, dans ce quartier.

Heureux de se procurer gratuitement cette viande, ils le consommaient pendant qu’ils prenaient de l’alcool et fumaient de la marijuana. Des jeunes locaux qui fumaient avec eux ont petit à petit commencé à les imiter pour en faire une viande prisée.

Jean-Loui Tshimanga, policier JKK et originaire de Kamina, fait savoir que cette viande fait partie de leur culture Luba. « Dans notre culture nous mangeons les chiens sans problème. Et si vous êtes un visiteur respecté, on prépare pour vous de la viande de chien », dit-il.

Claude Mulume, de la tribu shi et habitant de Cikonyi, dit qu’il n’avait jamais mangé de la viande de chien. Et que c’est en fumant avec ces policiers au camp qu’il avait mangé ce met sans savoir qu’il s’agissait de cette viande. « C’est après le repas qu’un ami policier m’a fait savoir, en apportant la tête, que je venais de manger la viande de chien. Et depuis lors j’ai commencé à la consommer », raconte-t-il.

Des habitants de Cikonyi crient au vol de leurs chiens

Dans les coins des habitants commencent à se plaindre pour la disparition de leurs chiens. Ils citent des policiers du camp Jules Moke comme étant ceux qui volent leurs animaux de compagnie. Jean-Louis Tshimanga, dit par contre que ce sont des chiens qui les rencontrent au camp et pas le contraire.

Il dit aussi qu’il leur arrive d’acheter ces animaux auprès des personnes qui viennent leur proposer. « Chez-nous, un chien se négocie entre 50.000 et 75.000 Fc. Mais ici à Bukavu, nous achetons à 15.000 et 20.000. Voir 25.000 FC selon le poids de la bête », dit-il.

Certains jeunes de ce quartier ce sont lancés au commerce de ces bêtes. Un jeune a échappé au lynchage après avoir été surpris en train de voler le chien d’un habitant. Il a été obligé de payer 15$ au propriétaire de l’animal comme son chien était blessé. Et à la police, il avait payé 5$ comme amande.

Janvier Cirala

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