« En RDC comme ailleurs, pas de véritable alternance politique démocratique sans renouvellement de la classe politique ». Tel était le thème choisi pour la conférence débat entre acteurs de la Société Civile et la jeunesse ce mercredi 28 septembre 2022 à Bukavu.
Au cours de cette jeunesse congolaise en générale, et celle du Sud-Kivu en particulier est sensibilisée pour une nouvelle position à prendre face à l’égoïsme de la politique dont elle est victime.
Dans son allocution devant les participant, maitre Jean-Claude Katende, président national de l’ASODHO a révélé plusieurs questions au tour des jeunes.
Pour lui, chaque citoyen doit faire un engagement à pouvoir travailler pour sa nation, sans en attendre « une contrepartie ».
Pourquoi sommes-nous engagés ? C’est la question fondamentale dont on doit se poser lors qu’on veut mener une lutte la cause soit plus pour un changement collectif, et non individuel.
« Cet engagement, quelle est sa raison fondamentale. C’est pour que les choses changent dans l’ensemble de tous les congolais (tout le pays) ou c’est pour que les choses changent individuellement pour nous ? » S’est questionné cet homme des droits.
D’où, la jeunesse et les citoyens en général, doivent être suffisamment préparés en avance. Cela, pour bien mener le combat vers le changement du système politique en RD Congo.
Participation de la jeunesse :
Madame Jolie Kamuntu, Coordinatrice de Karibu Jeunesse Nouvelle, a abondé dans le même sens, en soulevant des questions « (quoi, pourquoi, comment) changer ».
L’ancienne directrice de la radio Maendeleo a donné en résumé la participation des jeunes dans les processus électoraux entre 2006 et 2018. Celle-ci précise qu’ils ont participé non seulement comme électeurs, mais également comme candidat, observateurs, témoins mais aussi comme agents de la CENI.
Cette participation a été élevée en 2006 avec un taux de 41% d’après les résultats de recherches présentés par Jolie Kamuntu. Ce taux a chuté aux élections de 2011 jusqu’à 33 % rapporte ces données.
D’après elle, cette baisse explique par le découragement des jeunes après des promesses non tenues par les politique lors des élections de 2006.
Avec l’aide des sensibilisations de la Société Civile ce taux a repris sa santé jusqu’à 61,5 % pendant les élections de 2018.
Elle a exigé un mentorat model aux jeunes, afin qu’ils puissent s’en inspirer dans leur lutte pour un changement positif de la Société Congolaise.
Cette conférence a également connu des interventions de la coordonnatrice provinciale du Mouvement Social « Appel patriotique », madame Delphie Namuto. Mais aussi de Me Nene Nabintu, la coordonnatrice du collectif « Simama Congo ».
Cette conférence a été organisée par le Mouvement « Tournons la page », une structure qui réunit des activistes de la Société Civile. Cette plate-forme est une initiative de Jean-Chrysostome Kijana, président national de la NDSCI.
Plusieurs acteurs de la SOCIV et des représentants de partis politiques ont pris part à ces assises.
Rappelons que cette activité a été organisée à l’occasion de la journée internationale de la Démocratie célébrée 28 septembre de chaque année. Ces assises ont eu lieu dans la salle Concordia de l’archevêché de Bukavu, dans la commune d’Ibanda.
Eric Shukrani