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Elles sont au nombre de 22, des organisations des défenses des droits de l’homme, réunies au sein du Comité de suivi des mécanismes de protection des défenseurs des droits humains (CMPDH). Elles demandent la fermeture des frontières entre la RDC, le Rwanda et l’Ouganda.

Dans leur déclaration du 7 février relative à la situation sécuritaire dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu, ces organisations indiquent que cette fermeture doit durer jusqu’à la normalisation sincère des relations entre ces pays.

« Entendu que pendant plus d’une année de la pandémie à coronavirus, les congolais ont mené leur vie sans ces deux pays car les frontières étaient fermées et ils n’en étaient pas mort », peut-on lire sur la déclaration.

Le CMPDH constate qu’avec l’arrivée des forces de l’EAC au Nord-Kivu, le M23 ne cesse de progresser sur les lignes de front.  Et que cette force de l’EAC crée des zones tampon en violation de la feuille de route de Luanda et de Nairobi qui leur demande de combattre ce mouvement terroriste.

Il constate également des tentatives d’infiltration et d’attaque de la province du Sud-Kivu à partir de Minova, Haut-Plateaux, îlot d’Ibinja et de Kamanyola par l’armée rwandaise. Et dénonce le silence de la communauté internationale et des forces de l’EAC.

Tout en dénonçant l’hypocrisie des chefs d’Etat de l’EAC et sa déception face aux forces de cette sous-région, le CMPDH appelle ces derniers à cesser de compromettre la souveraineté de la RDC, en lui donnant des injonctions comme si elle était sous leur tutelle.

Au gouvernement, il demande de renforcer des actions militaires en comptant sur les FARDC pour contraindre « une fois pour toute » le M23 et autres forces négatives à déposer les armes.

« De trouver des nouveaux alliés en dehors de la région et des anciens amis internationaux qui ont montré leur hypocrisie en soutenant à ciel ouvert l’ennemi pour pérenniser les massacres et à l’exploitation des ressources naturelles en RDC », écrit-il.

Ces organisations appellent le parlement congolais de convoquer urgemment une session extraordinaire afin de décider du retrait ou non de la RDC de l’EAC et de l’expulsion sans délai du territoire congolais de toutes les troupes de l’EAC « qui facilitent au M23 la progression vers la balkanisation du pays ».

Thomas Uzima

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