« Nous pleurons nos jeunes recrutés dans l’armée par force qui périssent au front en RDC », regrette un citoyen rwandais qui a préféré garder l’anonymat pour sa sécurité. Il l’a dit ce mercredi 15 mars depuis Kigali (capitale du Rwanda) via son téléphone.

Il accuse le président Paul Kagame et tout son régime d’être à la base de cette situation depuis des années maintenant.

« Nos enfants sont tués comme des mouches en RDC et Kagame ne veut pas que nous les pleurons tout haut pour voiler la face du monde. Dans l’avenir nous risquons d’être un peuple des femmes sans hommes », fait-il savoir.

A lui d’ajouter :

« Jadis nous vivions en bonne collaboration avec les congolais mais aujourd’hui à cause de ses intérêts qui ne profitent pas à tous les rwandais, nos frères congolais ont tendance à nous considérer tous en ennemis et/ ou diables. Et ce n’est pas seulement pour le peuple congolais mais c’est presque devant tous les peuples des pays de Grands Lacs aujourd’hui ».

Que sera, poursuit-il, notre sort sur le plan relationnel avec nos voisins après le départ de Paul Kagame qui est presque à son déclin ?

« Je pense qu’il est grand temps que nous peuple rwandais brisons la peur pour nous libérer de ce grand dictateur qui a déjà sali notre image à l’extérieur. Car le peuple se libère, dit-on », dit-il.

Pour rappel, l’opposante rwandaise, Justine Habimana, citée par nos confrères de 24Newsagency, estime que malgré plusieurs tués dans le rang de l’armée rwandaise, le gouvernement de Kigali joue par une communication pour camoufler la situation.

« Beaucoup de deuil des jeunes soldats dans notre pays, le gouvernement rwandais essaie de maintenir le front de communication alors que nos jeunes sont massacrés par l’armée congolaise », a écrit sur son compte tweet en date du 13 mars dernier.

Signalons que plusieurs sources concordantes affirment que beaucoup de militaires rwandais, surtout des jeunes, sont tués par des bombardements des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC).

Et plusieurs autres ont été même capturés entre le 10 et le 11 mars dernier dans les montagnes surplombant la cité de Sake.

Victor Banza M.