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Charles Mulume, responsable d’une clinique clandestine, décède après s’être repenti. L’évènement s’est produit dans un quartier de la commune de Kadutu à Bukavu où cet infirmier avait installé sa clinique.

Là-bas venaient des filles et des femmes qui ne voulaient pas garder leurs grossesses pour différentes raisons.

A 61 ans, il tomba malade et sera amené dans plusieurs structures médicales où les médecins n’ont pas su découvrir la maladie. C’est ainsi qu’on le renvoya à la maison.

Agonisant, un bon matin les membres de sa famille décident de l’amener dans une église du quartier où il est accueilli par le pasteur.

Le responsable de la clinique dresse une liste

Une semaine après, alors qu’il ne parlait plus, il poussa un grand cri de détresse pendant la nuit et tout le monde sera alerté.

« J’étais étonné de le voir se lever tout en parlant. J’ai eu peur et j’ai accouru appeler le pasteur qui habitait tout près de l’église », déclare Fikiri Balole, garde du malade.

Celui-ci indique qu’à l’arrivée du pasteur, Charles Mulume tout en pleurant comme un enfant, commença à lui dire qu’il voyait des enfants  qui lui reprochaient de les avoir empêché de vivre afin d’accomplir aussi leurs missions sur la terre.

Comme qu’à cet instant le monsieur ne pouvait plus voir toutes ces femmes qu’il faisait avorter pour leur demander pardon, le pasteur l’aida à dresser la liste de ces dernières pour le pardon.

En fin, il demanda au pasteur de prier pour lui et mourut cette nuit.

Cette histoire qui s’est produite il y a plus de deux mois à Kadutu, vient mettre à nu l’ignorance du protocole de Maputo sur la santé reproductive de la femme.

Ce protocole stipule à son article 14, alinéa 2(c) appelle les Etats-parties à prendre toutes les mesures appropriées pour protéger  » les droits reproductifs des femmes, particulièrement en autorisant l’avortement médicalisé, en cas d’agression sexuelle, de viol, d’inceste et lorsque la grossesse met en danger la santé mentale et physique de la mère ou la vie de la mère et du fœtus ».

Nombreuses femmes, vont se faire avorter dans des structures clandestines avec tout ce que cela représente comme conséquences sur la santé physique, morale et mentale  des femmes et de pratiquants.

Fidèle Lutanda

 

 

 

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