Le concert de l’artiste musicien congolais Noël Ngiama Makanda alias Werrason, prévu le 25 septembre au Zénith de Paris, a été annulé ce lundi 20 septembre, par la préfecture de police de Paris.
Dans un arrêté de la préfecture de ce lundi, celle-ci considère que ce concert présente des risques de troubles graves à l’ordre public. Ce qui risque à l’atteinte à la sécurité des spectateurs qu’il convient de prévenir par des mesures adaptées.
Cette préfecture indique par ailleurs, que la décision peut être contestée endéans 2 mois.
« Si vous estimez devoir contester la présente décision, il vous est possible, dans un délai de deux mois à compter de la date de la notification, soit de saisir d’un recours gracieux, le Préfet de Police ou de former un recours hiérarchique auprès du Ministre de l’intérieur soit de saisir d’un recours contentieux le Tribunal administratif compétent », indique l’arrêté.
Les raisons ?
Werrason est considéré comme un proche de l’ancien Président Joseph KABILA, et son successeur Félix TSHISEKEDI. Ce qui suscite une mobilisation croissante chez les opposants radicaux congolais de la diaspora installés en France. Et même dans ces les pays voisins européens, qui ont déposé plusieurs déclarations de manifestations pour le 25 septembre prochain aux abords du Zénith.
Ceci, avec l’intention d’en découdre avec les spectateurs du concert et de créer des désordres à l’intérieur et à l’extérieur de la salle de concert.
Werrason a déjà fait, à plusieurs reprises, l’objet de violentes contestations à l’annonce de concerts en France qu’il a finalement annulé. Cela sous menaces des troubles, notamment les 19 février et 26 mars 2011, respectivement à l’Elysée Montmartre à Paris 18ème et au Théâtre du Gymnase à Paris 10ème.
Il sied de signaler que le concert de Fally Ipupa, aussi considéré comme proche du pouvoir, le 28 février 2020, à Accor Hôtels Arena à Paris 12ème, a été émaillé de troubles graves à l’ordre public. 44 véhicules particuliers, 132 deux-roues et 4 utilitaires ont été dégradés par incendie et 60 personnes ont été interpellées.
Pascal Mushiaramina