La paroisse Saint François-Xavier de Kadutu a été victime d’une attaque des bandits armés dans la nuit de ce 21 septembre vers 1 heure.
Ces derniers ont reçu à s’introduire dans l’enceinte de la paroisse où ils ont ligotés les sentinelles. Ils se sont ensuite rendus dans les chambres des prêtres et les ont ligoté à leur tour comme témoigne une sentinelle.
L’abbé Trésor, économe de la paroisse, indique qu’ils ont exigé de leur donner tout l’argent qu’ils avaient. Ils ont ensuite fouillé toutes les chambres des prêtres. « Ils ont même soulvé les matelas pour voir s’il n’y avait pas de l’argent caché en dessous ».
Le prêtre informe que ces bandits ont réussi à emporter de l’argent destiné à la construction de certaines parties de la paroisse. Des téléphones, des ordinateurs et bien d’autres choses ont également été emportés.
Des hommes en tenue militaire dans la paroisse
« J’ai vu trois hommes en tenue militaire avec des armes et un autre en tenue civile qui orientait ceux portant des armes. En rentrant dans mon bureau j’ai vu dans la cour qu’ils étaient en train de ligoter les gardiens », témoigne Jean-Pierre Muhingisa Musoda, curé de la paroisse.
Il déclare n’avoir pas le moyen d’aller sonner la cloche pour alerter. Il s’étonne de voir que ces bandits ont opéré paisiblement pendant plus d’une heure alors que la paroisse est à quelques mètres de la commune de Kadutu où il y a des éléments de la police qui y passent nuit.
Aucune perte en vie humaine n’a été signalée. Mais les prêtres de cette paroisse s’inquiètent de leur propre sécurité. Ils appellent aux autorités d’amorcer une enquête afin de retrouver ces malfrats. « Aujourd’hui ce sont les biens matériels qui sont emportés, demain ça risque d’être des personnes qui seront tuées », déclare un autre prêtre.
Il faut dire que cette attaque vient rappeler celle survenue à la Maison du salut, anciennement connue sous le nom de chez Ricardo, au quartier industriel dans la nuit du 17 au 18 août. Sur place les sentinelles étaient ligotées avant que les malfrats ne réussissent à emporter des biens de la maison.
Pascal Mushiaramina