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Les Bourgmestres de 3 communes de Bukavu, demandent à leurs administrés de payer l’Impôt personnel minimum (IPM).

Dans un communiqué conjoint du 24 août, ces autorités communales annoncent que la campagne de recouvrement de cet impôt est lancée sur toute l’étendue de la ville de Bukavu. Une activité qui sera effectuée par la Société congolaise d’anti-fraude et anti crime (SOCAC).

Selon le communiqué, les agents de cette société passeront porte à porte avec les chefs d’avenues pour ce fait. Le payement de cet impôt sera sanctionné par la livraison d’un livret d’impôt avec timbre.

« Toute personne majeure ne présentant pas son livret et timbre d’impôt se verra interdite de circuler dans toutes les communes de Bukavu à partir du 24 septembre 2022 », peut-on lire sur le communiqué.

Au sein des habitants de la ville de Bukavu, c’est une incompréhension. Beaucoup se demandent sur le choix de ce timing pour faire payer cet impôt. D’autres demandent plutôt la création d’emploi pour les jeunes.

C’est sur les réseaux sociaux que ces derniers décident de réagir. C’est le cas de Bisimwa Mushagalusa. Celui-ci se pose la question sur une famille qui a 4 personnes majeures dont toutes sont au chômage. « Avec quoi paieront-ils cet IPM ? », s’interroge-t-il.

Tel est le cas de Wabiwa Faida. Cette dame d’une quarantaine d’années demande plutôt aux autorités de créer d’emploi et ensuite les habitants payeront. Magaju Floribert lie pour sa part l’instauration de cette taxe à la volonté des dirigeants de vouloir s’enrichir sur le dos de la population.

« Ils viennent d’apprendre que les députés reçoivent 21.000 dollars le mois. Ils veulent aussi trouver leur part », estime-il. Pour lui en ne voulant pas créer d’emploi, le gouvernement a choisi de semer la pauvreté. « Qu’il accepte alors de récolter la pauvreté. Car on ne récolte que ce que l’on a semé », conclut-il.

François Mukoma

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