Bondeko

Le marché Bondeko se trouvant dans le quartier Nkafu en commune de Kadutu est très sale. Les vendeurs de ce marché accusent Jessica Uma de détournement des frais de taxe d’assainissement.

Il s’observe sur le lieu des montagnes des déchets en putréfaction qui sont entreposés à l’entrée de ce marché. A côté se trouve des restaurants et des vendeuses de lait qui se battent avec des mouches pour servir leurs clients.

Une situation qui ne laisse pas indifférents ces hommes et femmes qui sont obligés de passer leurs journées à respirer ces odeurs. Ils disent ne pas comprendre pourquoi la Mairie n’évacue pas ces déchets alors qu’ils payent 500 fc de taxe chaque semaine pour ce faire.

« Nous payons tous ce taxe, et celui qui ne paie pas, des agents de la Mairie lui ravit sa marchandise », fait observer une dame trouvée dans le marché Bondeko. Cette dernière indique qu’elle n’a pas d’autre choix que de vivre à côté de ces immondices.

« Si nous avions autre chose à faire, nous ne viendrons plus ici. Mais nous avons des enfants à nourrir ce qui nous oblige à supporter ces déchets malgré qu’au détriment de notre santé », dit-elle.

Le chef du marché Bondeko renvoie la balle à la Mairie

« Je ne gère pas l’argent de taxe d’assainissement de ce marché. Il faut plutôt poser la question à la Mairie », répond Rigobert Bamba président syndical du marché Beach Muhanzi qui gère aussi cette partie appelée Bondeko. Ce dernier nous réfère à Jessica Uma.

Jessica Uma est la comptable de la Mairie. C’est elle qui perçoit la taxe d’assainissement du marché Bondeko après la collecte faite par des agents de cette entité décentralisée. Plus d’une semaine, la comptable nous fixe rendez-vous et elle a toujours des prétextes pour ne pas nous recevoir.

Bondeko
des femmes lavent des patates douces à côté d’une conduite des matières fécales

La dernière fois elle nous dit être à Kinshasa alors qu’elle venait de me passer à la réception, direction son bureau. « Je suis en congé et je ne saurai pas vous recevoir », nous dit-elle au téléphone alors qu’à la Mairie son congé n’est reconnu.

Plus d’un million de francs recolté au marché chaque semaine

Du côté de service d’assainissement de la Mairie, on reconnaît la présence de ces immondices, mais on fait observer qu’ils n’ont que deux mois de retard de leurs évacuations.

« Je me sens fatigué d’utiliser mon propre camion pour évacuer ces déchets sans rien recevoir en retour », indique John, responsable de ce service à la Mairie de Bukavu. Celui-ci fait observer qu’ils font entrer plus d’un million des francs congolais de taxe par semaine dans le marché Bondeko.

Mais pour lui, cette somme est insuffisante pour faire ce travail. « J’ai 40 balayeurs à payer et d’autres dépenses liées au véhicule », dit-il. « Mais avec 40 balayeurs le marché serait toujours propres », s’étonne un vendeur du marché. Il faut dire que John est le mari de Jessica Uma.

Celui-ci accuse le président syndical de ce marché d’avoir reçu un don des bêches et des ballais pour l’assainissement de ce lieu qui n’ont jamais été remis à la Mairie.

Des autorités provinciales sont appelées à jeter un coup d’œil sur la gestion de taxe d’assainissement dans ce marché. Vaut mieux prévenir que guérir car la santé n’a pas de prix.

La Rédaction

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