Les médecins des hôpitaux publics viennent de déclencher une grève sèche dans toutes les structures médicales de la République.
Ils l’ont fait savoir après une rencontre à Kinshasa entre différents syndicats regroupant les blouses blanches en RDC.
Cet endurcissement intervient une semaine après que les syndicats avaient décidés d’assurer le service minimum dans tous les hôpitaux publics.
Des malades se plaignent déjà d’être abandonnés par des médecins, et l’on se demande, que sera la situation de ces derniers. Il faut dire que les hôpitaux publics sont fréquentés par des familles pauvres qui ne peuvent pas supporter les soins des centres médicaux privés.
Ne sachant plus à quel saint se vouer, certaines familles se remettent à Dieu pour la guérison de leurs malades. Voilà ce qui explique le fait que des malades souffrant des maladies différentes sont acheminés dans les chambres de prière disséminées dans plusieurs quartiers de la ville de Bukavu pour un probable miracle.
Cette situation est contenue dans cette phrase d’une dame qui a perdu un membre de famille à l’hôpital général de référence de Bagira : « nous avons demandé notre malade pour que nous l’amenions dans une chambre de prière mais les médecins ont refusé de nous le donner ».
Borauzima Makelele à laisser entendre qu’ils achetaient des médicaments mais il n’y avait personne pour l’administrer au malade. Cette dernière, mère de deux enfants est décédée une semaine après son internement dans cette structure médicale.
Elie Batumike fait savoir que c’est dans le désespoir que des gens recourent à des chambres de prières pour la guérison de leurs malades. « Les soins coûtent cher et nous sommes pauvres. Il nous reste Dieu comme dernier rempart », dit-il.
L’évangéliste David Baguma, indique qu’il y a des cas qui peuvent être pris en charge par la prière. Surtout s’il s’agit des mauvais sorts. Mais d’autres cas nécessitent l’intervention du médecin. « C’est vrai que Dieu est capable de tout mais il peut passer aussi par le canal des médecins », lance-t-il.
David craint qu’avec l’endurcissement de mouvement de grève des médecins, que des malades abandonnent les hôpitaux pour des chambres de prière. Il relève le fait que plusieurs charlatans qui se font passer pour des serviteurs de Dieu puissent exploiter ces personnes en état de fragilité.
Marcel Asifiwe