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« Frais d’accompagnement à la gratuité ». C’est le nom que des enseignants ont trouvé pour donner aux frais que les parents seront appelés à payer pour la scolarisation de leurs enfants.

La fixation de ces frais a été à la base d’une rencontre entre le Directeur provincial de l’EPST Sud-Kivu 1, Yoy Bokete Jean Pierre et les chefs d’établissements de cette province éducationnelle et des inspecteurs. Si tous étaient d’accord de percevoir quelques choses des parents, seul le montant à demander les a divisé.

La direction de l’enseignement proposait que la somme de 30.000 francs soit payée par les parents. Les chefs d’établissements et les inspecteurs ont trouvé que la somme demandée est insignifiante.

Pour les inspecteurs, ils ne se retrouvent pas dans les arrêtés signés par le ministre national de l’EPST et le Gouverneur de province. « S’ils ne pensent pas à nous, comment allons-nous vivre alors ? », s’interroge un inspecteur. Il demande qu’un autre arrêté soit pris qui reprend leurs doléances.

Au Nord-Kivu, en territoire de Lubero, la même somme de 30.000 francs par trimestre est demandée aux parents. Elle a été fixée par les enseignants des écoles officielles réunies au sein du Syndicat des enseignants des écoles officielles (SYECO).

Au cours d’une réunion extraordinaire de ce dimanche 21 novembre, les enseignants ont décidé de faire payer 5 dollars par mois pour chaque enfant. Une somme qui porte désormais le nom de « frais d’accompagnement à la gratuité ». Ils parlent des frais pour prendre en charge des nouvelles unités avant qu’ils ne soient pris en charge par les parents.

D’aucun croit savoir que ces enseignants veulent faire payer aux parents une nouvelle « prime », sous une nouvelle appellation. Pendant que pour le gouvernement congolais l’école primaire est gratuite. « Bienvenue la gratuité ».

François Mukoma

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