Trois femmes des policiers viennent d’être publiquement déshabillées par le chef du camp Jules Moke, le colonel Bakuka. Le fait se passe dans l’avant midi de ce mardi 11 octobre, dans ce camp se trouvant dans le quartier Cikonyi, en commune de Bagira.
Tout a commencé quand le colonel Bakuka est venu arrêter des trois femmes qui selon lui, demandaient son départ. Il les a trainé sur le sol jusqu’à ce que leurs habits se déchirent. Sans même les permettre de se rhabiller, il les a trainé toutes nues et ligotées jusqu’au cachot du camp Jules Moke. Au grand dam des observateurs.
Il faut dire que ces femmes se plaignaient de l’absence prolongée du chef de camp suite à la cumule des fonctions. Une absence qui fait que plusieurs dossiers liés à la gestion de ce camp restent pendants. Elles demandaient que soit rétablit dans cette fonction le capitaine Wakimesa, ancien chef.
Une source sur place indique que le colonel Bakuka, à part d’être chef du camp, il est également chef de Garnison mobil d’intervention (GMI). Il est aussi chargé de sécurité à Bwegera dans le territoire d’Uvira. « Ce qui fait qu’il est toujours absent », dit-elle.
Un policier et un Officier de police judiciaire (OPJ) qui ont filmés la scène ont été également arrêtés et leurs téléphones confisqués. L’OPJ a été relâché quelques minutes après, à la demande du Procurer de la République.
Le colonel explique son acte par l’autorisation qu’il aurait reçu de ses supérieurs pour arrêter le capitaine Wakimesa. Il l’accuse de réunir des femmes des policiers à son absence afin de demander sa déchéance. « Je veux l’amener au sous commissariat de la police pour qu’il y soit interrogé », indique-t-il.
Un policier sous anonymat dit regretter le comportement du colonel. Et dit ne pas comprendre comment des personnes sans morale peuvent montées en grade. Pour le moment, ces trois femmes sont toujours gardées au cachot.
François Mukoma