bourgmestres

Alors que les bourgmestres de trois communes de Bukavu se préparaient à lancer officiellement la campagne de recouvrement forcé de l’Impôt personnel minimum (IPM) par un point de presse dans la soirée du mardi 6 septembre, c’est à une volte-face que les journalistes vont assister.

Les bourgmestres qui ont mis beaucoup de temps en train de se concerter vont sortir tard dans la soirée pour annoncer aux journalistes que le recouvrement de cet impôt est annulé. Un communiqué sommaire est alors distribué aux chevaliers de la plume pour annoncer cet état de chose.

Que s’est-il donc passé ? Pourquoi ce changement direct dans la décision ? D’une source proche du gouvernorat, nous apprenons qu’une réunion a été organisée dans l’après-midi à Nyamoma par le gouverneur Théo Ngwabidje à l’endroit des bourgmestres.

« Il les a appelé pour leur dire de renoncer à leur décision de percevoir l’IPM », indique-t-elle. Elle poursuit en disant que les bourgmestres ont insisté pour que cet impôt soit perçu en faveur des ETDs. « Le gouverneur s’est alors imposé pour les obligés à supprimer la perception de l’IPM », renchérit-elle. Voilà ce qui explique tout.

Pour le cas Bilubi, Théo ne dit rien

Si cette décision du numéro 1 de la province est saluée par une couche de la population, ils sont nombreux qui se demandent pourquoi ne pas le faire également pour Bilubi. En effet, les habitants de Bukavu ne comprennent pas la multiplicité des taxes créées par la mairie de Bukavu.

La mairie a commencé par créer une taxe journalière de 300fc payée par les conducteurs des motos et tricycles (Bajaj). La même taxe sera étendue aux taxis voitures et taxi bus qui payent 1000fc par jour. L’objectif, selon Meschac Bilubi (maire de la ville), c’est de permettre à construire des parkings et des toilettes publiques dans la ville.

Les motocyclistes sont appelés à se faire identifier et acheter le gilet à 15.000fc. Les chauffeurs quant à eux doivent peindre leurs taxi en couleur jaune dans un garage choisi par le Maire. Ils doivent également payer 60.000fc pour la numérotation de leurs véhicules. Et acheter une chemise émise par la mairie 50000fc.

Au sein de la société Bukavienne, des voies se lèvent pour dénoncer cette course de la mairie à la taxation. Surtout que la contrepartie n’est jamais visible, comme le dit un observateur. Celui-ci cite la taxe sur l’éclairage public perçue depuis une dizaine d’années et la ville n’a pas une seule lampe.

Mais certains habitants ne comprennent pas le silence du gouverneur face à cette situation. L’intervention de Théo au près des bourgmestres sur l’IPM et son silence face à Bilubi laisse penser à une connivence entre Nyamoma et la mairie de Bukavu.

Thomas Uzima

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