Le mouvement Rien sans les femmes (RSLF) organise une campagne de sensibilisation de lutte contre les pesanteurs socio-culturelles qui empêchent l’émergence des femmes.

Cette campagne qui a débuté ce lundi 27 décembre se déroulera pendant la période des 16 jours d’activisme de lutte contre les violences faites à la femme. L’objectif est d’accroitre la représentation des femmes dans les postes des décisions.

Elle se déroule dans le cadre du projet Tufaulu Pamoja. Un projet financé par l’ambassade de Suède à travers CAFOD et CEJP/CENCO. Une campagne contre les normes socio-culturelles qui empêchent l’émergence des femmes à des postes décisionnels.

Pour Annie Bulonza Baderhabusha, de l’observatoire de la parité en RDC, une organisation membre de RSLF, cette campagne est une occasion pour amener les membres de la communauté à comprendre qu’il y a des normes socioculturelles qui empêchent l’émergence de la femme.

« Notre message est de faire comprendre à la communauté que la femme est également capable, comme les hommes à aider la communauté », a-t-elle dit.

Un message soutenu par Gisèle Nabozi Balegamire, ministre honoraire provinciale de la justice et présidente honoraire du cadre permanent de concertation de la femme au Sud-Kivu. Elle appelle à la communauté d’être attentif aux messages que donnent différents mouvements des femmes.

« L’heure est arrivée où les congolais devraient se lever et voir ce qui a retardé le développement du pays », dit-elle. Et de les inviter à voir si ça ne serait pas le fait que la femme n’a pas été suffisamment associée à la gestion de la chose publique. « Ou parce que la femme est placée à un niveau où elle n’a pas de décision ? », questionne-t-elle.

Gisèle Nabozi cite l’exemple des pays qui ont marqué le pas dans l’intégration de la femme dans la gestion et dont les résultats sont visibles. Elle cite le Rwanda et la Tanzanie où les femmes occupent des postes stratégiques pour booster le développement.

Janvier Cirala