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Il s’observe dans la ville de Bukavu, surtout dans les quartiers périphériques, l’usage des tôles dans la construction d’enclos. Ces nouveaux  matériaux viennent remplacer les bambous et les planches jadis utilisés.

Certains habitants indiquent que l’utilisation des tôles est dictée par l’interdiction de la coupe et la commercialisation des bambous. C’est le cas de Christophe Muderhwa, enseignant à l’école primaire Kashumo.

Celui-ci dit avoir utilisé les tôles dans la construction de son enclos suite à la carence des bambous.

« Les bambous sont devenus introuvables. Les tôles sont moins couteuses et sont faciles à trouver », dit-il.

D’autres parlent des avantages de construire son enclos en planches et parlent de la sécurité. Pour Kalume Balolebwami, des voleurs s’introduisaient chez lui facilement en enlevant les bambous sans qu’il ne se rende compte.

« Depuis que j’ai construit mon enclos avec des tôles, j’entends tous les mouvements qui se passent. Car les tôles font du bruit », souligne-t-il.

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une parcelle clôturer par des tôles usagées

Amisi Faustin, lui, indique avoir trouvé la construction en bambous archaïque. Et comme tout le monde utilisait déjà les tôles, il a préféré aussi suivre, ce qu’il appelle la modernité.

Les tôles ternissent la beauté de la ville de Bukavu

Mais pour certains observateurs, les tôles ont terni la beauté de la ville. Ce sont souvent des tôles usées qui sont utilisées et qui donnent l’impression de vivre dans un environnement sale.

« Et quand ce sont des tôles neuves, elles dérangent la vue surtout quand le soleil pointe à l’horizon », dit l’un d’eux.

Patricien Wabulaombe, environnementaliste de formation, reconnait que l’utilisation de ce matériau a permis de limiter la coupe des bois.

Mais il fait observer que ces tôles sont aussi à la base de l’augmentation de la chaleur qu’on observe dans la ville.

« Les tôles sont des bons conducteurs de la chaleur. Par réflexion, elles renvoient la chaleur du soleil sur les habitants. Ce qui augmente la chaleur », fait-il savoir.

Irène Bifomo

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