Certaines artères de la ville de Bukavu viennent d’être éclairées par des lampadaires solaires l’œuvre de la Génération Aimé Boji Sangara (G/ABS). C’est notamment la route lycée Wima-Ciriri, lycée Wima-Carrefour et Place de l’indépendance-Bagira.
Si ces actions du ministre du budget viennent répondre au besoin direct des habitants de la ville de Bukavu, elles soulèvent également plusieurs questions. Où a-t-il tiré tout cet argent ? Pourquoi attendre la veille de l’année électorale pour agir ou faire des bonnes actions pour la population ? Pourquoi n’est pas songer plutôt à la construction d’un mini central électrique ?
Toutes ces questions ne vont pas nous prendre notre temps, étant donné que plus d’un congolais sait que pour s’enrichir au pays il faut faire de la politique. Mais aussi que toute action d’un homme politique congolais répond à un besoin électoraliste.
Au-delà de tout, une question peut également être posée. Aimé Boji serait-il plus riche que la Mairie de Bukavu ? Il faut dire que c’est depuis bien longtemps que la ville de Bukavu fait face à l’insécurité. Et comme mesure de lutte, des acteurs sociaux ont présenté l’absence de l’éclairage public comme un des éléments favorisant cette insécurité.
Plusieurs maires de la ville, se sont lancés sur ce chantier mais sans y parvenir. Philémon Yogolelo Lutumbo, alors Maire de la ville, avait initié en accord avec la société civile la taxe sur la consommation du courant électrique. Chaque consommateur du courant électrique devait payer sur sa facture, un pourcentage pour l’éclairage public.
Plus de dix ans après, aucune lampe n’est posée. Mais il aura suffi moins de 4 ans au ministre de budget, Aimé Boji de faire ce que la Mairie de Bukavu n’a pas réussi à faire pendant toutes ces années. Ce qui conduit plus d’un à répondre à l’affirmatif à cette question.
François Mukoma