Après le feu vert donné à l’armée ougandaise par Felix Tshisekedi, président de la République, sur le sol congolais, c’est maintenant le tour de la police rwandaise à Goma au Nord-Kivu.
Un message qui a été communiqué ce lundi 13 décembre à Kigali, où des travaux de 3 jours ont été menés entre les deux forces de Police. C’est-à-dire celles de la RDC et celle du Rwanda.
A cette occasion, un mémorandum de coopération bilatérale dans le cadre de la sécurisation des frontières entre la RDC et le Rwanda a été signé.
Par le canal de Dan Munyunza, Inspecteur Général de la Police Rwandaise, le Rwanda s’est dit disposé à installer une base opérationnelle de sa police dans la ville de Goma. Ceci pour lutter contre le terrorisme.
« Le protocole d’accord que nous allons signer montre notre intention commune d’explorer des arrangements des institutions policières. Conformément aux résolutions de la 23e Assemblée générale de l’EAPCCO tenue à Kinshasa », déclare Dan Munyunza.
Il a dit que sa police est prête à travailler avec la police de la RDC et d’autres institutions policières régionales pour établir une unité opérationnelle conjointe à Goma afin de collecter des informations sur les activités terroristes dans la région.
Quant au Général Dieudonné Amuli, commissaire général de la Police Nationale Congolaise, dit être convaincu que la signature de ce mémorandum conjoint renforcera les efforts congolais et rwandais.
Pour lutter, selon lui, contre toutes les formes de criminalité organisée, transnationale et transfrontalière. « Une œuvre soutenue par le président Congolais », a-t-il ajouté.
Après l’Ouganda et le Rwanda, à qui le tour ?
Dans son discours de ce lundi 13 décembre sur l’état de la Nation, le président Félix Tshisekedi a promis de limiter dans le temps, la présence des troupes ougandaises au Congo.
Partant de ce discours et cette question de l’entrée des policiers rwandais sur le sol congolais malgré toutes les raisons avancées, beaucoup de congolais se demandent si réellement l’armée congolaise est devenue très faible au point d’être incapable d’assurer l’intégrité territoriale de ce pays. « C’est vraiment de la politique pure et simple », dit un congolais.
D’autres se demandent si derrière ces jeux d’accords ne se cache rien qui pourra gâcher l’avenir de notre pays. Des accords dont les congolais ne connaissent pas leur cahier des charges.
« Après l’Ouganda et le Rwanda, à qui le tour ? Qui vivra, verra », déclare un congolais.
Victor Banza M.