Cela fait dix jours depuis que les militaires qui vivaient dans l’enceinte dit TP (Travaux publics) sur avenue industrielle ont été délocalisés à cet endroit. Ils ont été envoyés, avec leurs familles au camp Musique de Bagira où ils passent les nuits dehors.
Une situation qui inquiète Françoise (nom d’emprunt), soldate qui viens de quitter l’hôpital où elle a accouchée. Elle se demande comment ce qu’elle va faire pour protéger son bébé de la pluie et du froid. « Je suis sans abri et je ne sais pas quoi faire maintenant que je quitte l’hôpital », s’inquiète-t-elle.
Il faut dire que tous les militaires qui vivaient dans l’enceinte du TP étaient déguerpi sur décision de Général de la 33e région militaire. Ceci après la découverte d’un réseau des malfaiteurs qui logeaient dans cet endroit, nous dit un militaire sous anonymat.
A Bagira où ils étaient envoyés, il y a absence des structures pouvant les accueillir. Ils sont alors obligés de passer les nuit dehors pendant cette saison de pluie. « Ici nous sommes à l’extérieur nous n’avons pas d’abris, nous ne savons pas où aller. Nous souffrons tellement, encore pendant cette période pluvieuse », déclare une femme d’un militaire.
Cette situation inquiète des habitants du milieu. Un jeune du quartier D craint qu’ils deviennent le rempart de ces soldats. « Ils n’ont même pas à manger. Ce qui est pour nous une source d’insécurité », déclare-t-il. Et appelle les autorités militaires de s’occuper de cette question dans l’urgence avant que le pire ne se produise.
François Mukoma