Une année avant les élections en RDC, après un long moment de silence et d’insensibilité des acteurs politiques à la souffrance de la population congolaise, ces derniers, députés comme ministres, commencent à se faire sentir dans différents coins du pays.
Ceci au travers des dons qu’ils octroient à ce peuple au chômage qu’ils ont apparemment jugé d’appauvrir pour bien l’en dominer. Des dons jugés par plus d’un congolais comme des « cadeaux empoisonnés ».
« Où ces gens étaient-ils encore pour n’attendre qu’à la veille des élections de 2023 pour agir ? », se posent plusieurs, en appelant le peuple congolais à la vigilance.
« Je me souviens d’un acteur politique, fils du Sud-Kivu, qui est un haut cadre de ce pays. Ce dernier après qu’il ait passé aux élections de 2011, à chaque fois que nous lui rappelions de concrétiser les promesses qu’il avait faites à la population, il nous répondait d’une manière arrogante qu’il n’a pas de compte à rendre. Car c’est son argent qui lui avait fait passer », raconte un congolais de Bukavu sous couvert de l’anonymat.
Les politiciens congolais ne donnent que des « cadeaux empoisonnés »
Tout ce que les politiciens congolais nous donnent, indique-t-il, en leurs propres noms c’est des cadeaux empoisonnés. « C’est pourquoi nous appelons le peuple congolais à beaucoup de vigilance », dit-il.
Ce dernier prend pour exemple le projet de l’éclairage public initié dans la ville de Bukavu par un fils de la province. Un projet à louer, selon lui, et qui a coûté beaucoup d’argent. Et à se demander d’où a-t-il trouvé cet argent ? En occupant une grande fonction dans le pays, fait-il de lui plus riche que l’Etat qui l’emploie ?
« Nous avons constaté que beaucoup se lancent dans la politique pour leurs propres intérêts », fait observer un autre congolais. Les acteurs politiques, dit-il, volent et appauvrissent l’Etat. Des gens qui posent des actions en leurs propres noms, poursuit-il, avec les moyens de l’Etat. « C’est inacceptable que ça soit les employés de l’Etat qui accomplissent toujours des grandes réalisations plus que leur employeur », s’indigne-t-il. Ainsi, il en appelle le peuple congolais à la vigilance en ce moment où il doit aller aux élections.
Pour lui, le peuple a besoin des mandataires qui font rayonner l’Etat et assurent sa bonne gestion pour l’intérêt général. Pas des égoïstes qui volent l’Etat et tout le peuple. C’est, dit un autre congolais, des cadeaux empoisonnés. Comme l’a dit le célèbre Laocoon : « Je crains les Grecs, même lorsqu’ils apportent des cadeaux », cite-t-il.
Pour plusieurs, ces genres d’action méritent un suivi sérieux de la part de l’Inspection générale de finance (IGF), mais aussi du peuple qui doit désormais se prendre en charge.
Marcel Asifiwe K.