Les habitants de Luhihi en territoire de Kabare n’ont pas bénéficié de l’exploitation de l’or dans leur entité. Voilà comment l’on peut résumer le rapport de la société civile du mois de février sur l’exploitation de ce minerai dans ce territoire.

Deux ans après le début de l’exploitation de ce métal jaune à Luhihi, la société civile dresse plutôt un bilan négatif. « Plus de 4 corps sans vie ramassés, plus de 125 cas de violences basées sur le genre, 3 cas de vols, 20 cas de justice populaire », tel est le bilan dressé.

La société civile de Kabare cite aussi plus des 35 couples divisés, plus de 15 maisons incendiées. A ceci elle ajoute la pollution de l’environnement, la destruction des routes, l’utilisation des enfants dans le carré minier et des arrestations arbitraires.

Pour Emmanuel Bengehya, président de cette structure qui signe le rapport, l’exploitation de l’or à Luhihi a été à la base des conflits au sein de la communauté et des violations des droits de l’homme. « Le dernier cas en date est celui de la semaine dernière où un policier a tiré sur un creuseur à cause de deux milles francs congolais », informe-t-il.

Tout en condamnant toutes ces violences commises dans un espace de 24 mois, la société civile de Kabare exige un contrôle afin de savoir à quoi ont servi les kilos d’or que la population locale devait bénéficier en termes de développement.

Pascal Mushiaramina