11 ans après la publication du rapport Mapping, l’assemblée provinciale du Sud-Kivu commémore les massacres de la population congolaise. C’est lors d’une cérémonie organisée ce 1er octobre au stade de l’Institut supérieure pédagogique de (ISP) Bukavu.
Des députés provinciaux, des acteurs de la société civile et certains habitants de Bukavu étaient présents à ce lieu. Prenant la parole, le président de l’assemblée provinciale, Zacharie Lwamira a indiqué qu’il est impossible d’envisager une paix durable sans rendre justice aux victimes de ces massacres.
« Nous demandons à travers cette commémoration à l’instar d’autres pays qui ont connu ce genre des massacres la création d’un tribunal international pour la RDC concernant les crimes commis en RDC », a-t-il dit.
La justice pour les massacres des congolais
De sa part Homer Bulakali, député provincial a annoncé qu’ils ne vont pas s’arrêter en cour de route. Et que l’objectif est d’obtenir un tribunal digne de son nom, un tribunal international pour le Congo. « Nous étions à Shabunda pour visiter les fausses communes. Et même ici où nous sommes au terrain de l ‘ISP il y’a de fausses communes que les Nations unies avait exhumé les corps », révèle-t-il.
Tout en indiquant ne pas savoir où ces restes ont été acheminé, l’élu de Bukavu évoque aussi le cas de Shabunda. A Kigulube, comme le dit Homer Bulakali, des humanitaires ont construit sur deux sites où on avait brûlé des gens vivants dans des maisons. Et parle d’une volonté de vouloir effacé les traces de l’histoire du pays. « Tout celui qui voudra modifier notre histoire, il nous trouvera sur son chemin », dit-il.
Il fait observer que la population congolaise est patiente mais qu’il arrive que la patience touche à sa fin. Il demande à l’ONU la vérité, car dit-il pour le peuple congolais, il s’agit d’un génocide.
Chance Nganiza