FCC

Le Front commun pour le Congo (FCC) exige la suspension immédiate du processus électoral. Une position exprimée le vendredi dernier au cours des échanges avec l’équipe du Centre Carter, une organisation internationale engagée dans l’observation électorale.

Pour cette plate-forme politique de l’ancien président, Joseph Kabila, les opérations menées par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) sont corrompues. Pour le FCC, la CENI n’a pas le contrôle total des machines dédiées à l’enrôlement. Qui à ce jour, dit-il, se retrouvent entre les mains et les domiciles de certaines personnalités politiques de l’Union sacrée pour la nation.

Selon lui, le pouvoir en place à l’intention « manifeste » d’organiser la fraude en enrôlant des enfants mineurs, des personnes fictives et en octroyant plusieurs cartes d’électeur à une seule personne. Il parle également du contexte sécuritaire actuel du pays qui ne permet pas à une partie des congolais de s’enrôler en toute sécurité.

« La constitution de la RDC stipule clairement que chaque congolais ayant atteint l’âge requis, a le droit de participer aux élections et de choisir ses dirigeants », a déclaré Emmanuel Shadary, qui conduisait la délégation du FCC.

Les Kabilistes insistent sur la mise en place d’une CENI inclusive et crédible. La mise en place d’une Cour constitutionnelle impartiale et juste, la mise en place des Cours d’appel dans toutes les provinces de la RDC, la révision de certains articles de la loi électorale qui, selon le FCC, avait été modifiée avant sa promulgation et la mise en place d’une territoriale composée des fonctionnaires de carrière de l’État.

Une position qui s’éloigne de celle de la coalition Lamuka, qui par le canal de Martin Fayulu, a exigé le respect du délai constitutionnelle. Ce qui fait dire à plusieurs observateurs que l’opposition ne parle plus le même langage.

François Mukoma

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