Les coordinations urbaines de la société civile- forces vives de Goma et de Bukavu appellent la communauté internationale à tirer les leçons du génocide rwandais pour mettre fin à la guerre meurtrière qui se déroule en RDC.
Elles le font savoir dans une déclaration commune du 8 avril 2024 en marge de la commémoration du 30ème anniversaire du génocide rwandais qui a eu lieu en 1994.
Ces deux structures citoyennes constatent que trente ans après, la région des Grands lacs africains n’est pas encore stable.
« Avec le soutien de l’occident, particulièrement de l’Union européenne, des États Unis d’Amérique, de la Grande Bretagne, la France, le pouvoir de Kigali ne cesse de recevoir un accompagnement tacite pour poursuivre le massacre des congolais dans sa partie Est », peut-on lire sur la déclaration.

membres des coordinations de la société civile urbaine de Goma et Bukavu

Les deux coordinations déplorent la complicité avec la quelle ce génocide se poursuit sans aucune mesure pour arrêter l’hémorragie « qui a déjà détruit plus de 10 millions d’âmes » dans l’Est de la RDC.
« L’intangibilité des frontières étant garantie, d’aucuns se demande ce à quoi servent les institutions internationales et des instruments internationaux qui sont sensés réguler le monde », s’interrogent-elles.
Et de penser que les membres permanents du Conseil de sécurité et des États Unis qui s’estiment gardiens du monde devraient activer des mécanismes pour contraindre le Rwanda à arrêter la guerre qu’elle impose dans l’Est de la RDC.
« L’agression rwandaise a perduré et nous espérons que la même communauté internationale ne va pas se réunir d’ici quelques années pour célébrer le forfait au Congo, tel qu’ils le font à Kigali en ce moment, célébrant le forfait qu’ils ont orchestré ou laissé faire au Rwanda en 1994 », renchérissement-elles.
Elles disent lancer un appel à l’ambassadeur des États-Unis, « en visite aux gorilles du Kivu »  que le Kivu n’est pas un parc d’animaux ni un reserve de biodiversité pour servir de tourisme quand ses fils et filles pleurent leurs morts.
« Il est temps que ceux qui se disent gérer les grandes institutions mondiales (…) d’arrêter cette aventure de mauvais goût », concluent les deux coordinations.
François Mukoma

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