20.000fc (soit 10$) est la somme que le gouvernement congolais vient d’augmenter à la solde des enseignants, eux qui demandaient 800.000 fc soit 400$ pour le moins payé.
Voilà ce qui ressort des assises de Kinshasa, dans les quelles étaient conviées les syndicalistes des enseignants de la RDC a en croire l’audio qui circule sur le réseaux sociaux et dont l’auteur serait Jacques Cirimwami secrétaire du Syndicat des enseignants des écoles catholiques (SYECO).
Jacques Cirimwami parle de la décision du premier ministre à travers ses représentants au sein de ces assises. Il cite notamment le ministre de budget, le ministre de l’EPST et le ministre de la fonction publique.
« A l’unanimité, ils viennent de clôturer les assises et après beaucoup d’effort, après avoir cherché partout, après un discours très moraliste, le gouvernement vient de dire qu’il ne peut trouver qu’au mois d’octobre que 20.000 fc seulement », peut-on écouter dans l’audio.
Cirimwami fait savoir que pour le reste, le gouvernement appelle à la création des syndicalistes de Kinshasa pour une commission paritaire de suivi. Une commission qui sera en train de travailler avec lui, que le syndicaliste du Sud-Kivu qualifié d’acquis à la cause gouvernementale et qui serait corrompu.
« Pendant que nous avions clôturé à queue de poisson en vidant la salle, nous venons de suivre comme par magie, un projet de protocole d’accord qui accorde à l’enseignant 20.000fc. Une question qui n’avait jamais était débattu depuis que nous avions commencé les assises », dit-il.
L’enseignant le cadet des soucis des gouvernants
Tout en fustigeant le train de vie des autorités gouvernementales, il déclare que le gouvernement n’a pas besoin d’eux. Et parle de la décision de mort de l’éducation congolaise par le gouvernement. « Le gouvernement vient de déclarer officiellement la grève parce qu’aucun enseignant ne peut travailler pour gagner 20.000 fc à la fin du mois », fait-il observer.
Il faut dire qu’au cours de la journée, des informations circulaient sur les réseaux sociaux faisant part de 40.000fc que le gouvernement ajouterait au solde de ces derniers.
Pour rappel, des enseignants des différentes provinces de la République ont décidés de boycotter la rentrée scolaire en déclenchant un mouvement de grève sèche. Ceci pour exiger la suppression des zones salariales et la majoration de leur solde.
C’est dans ce contexte que le gouvernement a convoqué des syndicalistes afin qu’ensemble ils puissent réfléchir sur des solutions à apporter aux revendications des enseignants. Ceci avec comme objet, le respect de la mesure gouvernementale fixant la rentrée scolaire à ce lundi 4 octobre.
La question reste de savoir si avec les résolutions des assises de Kinshasa, les enseignants seront présents à leur lieu de travail pour accueillir les élèves. En attendant le gouvernement appelle les parents à envoyer leurs enfants à l’école ce 4 octobre.
Thomas Uzima