Du 30 juin 1960 au 30 juin 2022, jour pour jour, cela fait 62 ans depuis que la République démocratique du Congo (RDC) ait accédé à l’indépendance.
À l’occasion de cette journée de 62e anniversaire de l’indépendance, la rédaction de Congoleo.net est entrée en contact avec Jean-Paul Paluku Ngahangondi, député provincial, élu du territoire de Beni au Nord-Kivu.
Celui-ci se dit regretter de voir 62 ans d’indépendance, les acteurs politiques eux-mêmes sont incapables de doter la RDC d’une armée républicaine capable de défendre l’intégrité territoriale et de sécuriser la population et ses biens.
« Aujourd’hui, suite à la persistance de l’insécurité à l’Est, on doit encore recourir à une force régionale. Nous sommes même incapables de nous organiser les élections. 62 ans d’indépendance mais le Congo notre pays reste toujours dépendant. C’est compliqué », dit-il.
Il indique que ce qui se passe à l’Est dans ces zones en proie aux affres de guerres est la conséquence logique de l’absence de l’autorité de l’État.
« 60 ans après, nous ne sommes pas capables de construire notre Police et nos services de renseignement. Nous sommes un pays indépendant par rapport à quoi ? Alors que nous avons la MONUSCO, une très grande institution internationale, formant une autre colonie qui donne des injonctions sur notre façon de gouverner », s’indigne-t-il.
Jean-Paul Paluku Ngahangondi demande aux congolais de ne pas rester dans l’espérance en train de croiser les bras. Parce que, dit-il, le changement dans chaque pays ou dans chaque société a toujours été le résultat d’une lutte.
« Nous devons changer notre classe politique avec une nouvelle vision dans la mesure où nous prendrons conscience », poursuit-il.
Notons que la partie Est de la RDC fait face à une insécurité grandissante ces derniers temps. La population vit dans une situation précaire. Plusieurs milieux ont été abandonnés par des habitants parce qu’acctuellement sous occupation des rebelles.
Des déplacés de guerres vivent dans des salles de classes et certains dans des familles d’accueil. Et cela sans aucune assistance de la part du gouvernement central.
Elias Lwayivweka