Malgré que le Front commun pour le Congo (FCC) ait refusé de désigner ses représentants pour intégrer la nouvelle Commission électorale nationale indépendante (CENI), l’Assemblée nationale vient d’approuver ce jeudi 23 décembre la désignation de 3 anciens membres dissidents de cette coalition kabiliste.
Il s’agit de l’ancien ministre Aggée Matembo qui est nommé questeur, de Jean Tokole, ancien gouverneur de la province de la Tshopo qui siègera en tant que membre de la plénière. Et de Didi Manara récemment radié du PPRD, parti de Joseph Kabila, devient deuxième vice-président de la Céni. Un poste le plus important réservé à l’opposition.
Dans la salle plénière aucune surprise lors des désignations de ces nouveaux acteurs de la CENI. Des désignations qui n’ont pas créé de débat mais bien approuvées par les députés de l’Union sacrée à l’unanimité dans la salle ce jeudi.
Chose qui crée déjà une polémique au sein du camp de Joseph Kabila, président honoraire de la RD Congo, qui continue à contester la légitimité de la CENI. Le FCC méfiant accuse le pouvoir en place d’avoir pris le contrôle de l’institution dans l’optique des élections de 2023. La coalition FCC qui se dit non concernée exige toujours un consensus après des discussions formelles sur les textes régissant la CENI.
Il faut dire que dans ce même contexte, Martin Fayulu et Adolphe Muzito des opposants à la tête de Lamuka ont condamné ce qu’ils qualifient de manœuvres de débauchage par le camp Tshisekedi. L’un de leurs membres avait aussi été investi comme membre de la Céni depuis octobre dernier, sans leur mandat.
Bien qu’il ne reste que l’étape de l’investiture par ordonnance présidentielle et une prestation de serment devant la Haute Cour de ces trois acteurs avant leur entrée en fonction comme les douze autres, disons que désormais toute l’équipe de la nouvelle Commission électorale est connue au complet.
Marcel Asifiwe K.