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 « Désormais, le paiement de l’impôt se fera en franc ». Celle-ci est l’une des mesures prises par le gouvernement congolais afin de lutter contre la hausse de dollars face aux francs congolais sur le marché.

Parmi d’autres mesures, il s’agit des interventions de la Banque centrale du Congo (BCC) sur le marché et des paiements en cash aux guichets de la BCC. Ces mesures ont été prises ce lundi 17 juillet au cours d’une réunion de crise présidée par le président de la République, Félix Tshisekedi. Y ont pris également part des responsables du secteur économico-financier.

Dans un briefing, co-animé par le ministre de la communication et médias, Nicolas Kazadi, ministre des finances a fait savoir que la mesure de paiement de l’impôt en francs congolais va accroître l’utilité de la monnaie locale, comparé au dollar américain.

Selon Nicolas Kazadi, a indiqué que la surchauffe observé sur le marché est contradictoire. Il explique que le pays connait une situation de réserves de change inédites. 4 à 5 milliards de dollars. D’après lui, les réserves de change se sont accrues, grâce au résultat de l’économie. Et qu’en même temps, on a une forte raréfaction de devises sur le marché due à la demande et aussi à l’accroissement du franc congolais.

« Il fallait donc trouver très rapidement, dans le cadre de stabilisation, des mesures pour réguler cette situation », a-t-il dit. « La bonne nouvelle, les finances de notre pays ne sont pas en situation de dérapage. Nos finances publiques sont couvertes par des recettes publiques. Au-delà des recettes propres, il y a bons du trésor couplés aux appuis budgétaires, les quelles, cette année, sont importants. Donc toutes les dépenses effectuées par le trésor ont une couverture saine, pas de recours à la planche à billets », déclare-t-il.

Nicolas Kazadi note que le pays a produit 2,5 millions de tonnes de cuivre contre 1,800 million l’année précédente. Ce qui devrait, estime-t-il, se traduire par une augmentation sensible de taux bancaire. « Malheureusement on constate que les dépôts bancaires en devises ne sont pas au même niveau qu’indique l’accroissement des recettes d’exploitation », regrette-t-il.

Le gouvernement travaille avec la banque centrale, explique-t-il, pour creuser et compresser ce qui se passe. Et d’informer que la BCC, qui dispose de réserves importantes, a commencé à intervenir sur le marché de change. Ce qui explique selon lui qu’il y a un début de retournement de situation, depuis la fin du week-end.  

« Ces interventions vont se poursuivre dans les jours qui viennent pour d’abord stopper l’hémorragie financière, ensuite revenir vers la situation d’avant cette surchauffe », assure Nicolas Kazadi.

François Mukoma

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