Suite à la dégradation de la santé du député du Nord-Kivu Edouard Mwangachuchu des mouvements citoyens et organisations des jeunes du Nord-Kivu appellent à son assignation à résidence surveillée. Ils le font savoir dans un communiqué rendu public ce lundi 20 mars.
« Il n’est plus à prouver que l’état de santé de santé de l’honorable Edouard Mwangachuchu est bien critique. Il est sévèrement malade et son traitement médicale a été suspendu suite à son arrestation bâclée et toutes les conséquences y afférentes », peut-on lire sur ce communiqué.
Mais également que les conditions de son incarcération détruisent jour après jour son état de santé. Et que la rétention par les services pénitentiaires de son appareil respiratoire et autres médicaments ne fait qu’empirer les choses. « Ce qui met sa vie en extrême danger et ne facilitera en aucun cas la justice dans cette affaire ».
Ces organisations se demandent quelle confiance la justice donne aux groupes armés qui disent avoir trouvé des armes dans la mine de la SMB pendant que les mêmes miliciens attaquaient les militaires commis à la garde de cette société.
« Selon la défense et au regard de ce que la Cour militaire présente pendant les quatre audiences passées, il est clair que rien n’a été trouvé dans sa résidence à Kinshasa comme à Goma en terme d’armes de guerre ou une quelconque preuve de sa participation à un mouvement insurrectionnel », écrivent-elles.
Elles constatent que la suspension brusque de l’exportation, et toutes les activités de la SMB toucherait la vie de plusieurs personnes en cette période où la province du Nord-Kivu est en crise économique suite de la guerre.
Ces mouvements citoyens et organisations des jeunes trouvent que l’arrestation des activités de la société SMB profite aux fraudeurs et à tous les exploitants illicites. Et cela au détriment de l’Etat et des communautés locales.
Ces structures de la société civile demandent à la justice de diligenter des enquêtes indépendantes. Et de ne pas se pencher aux rumeurs et allégations tendant à empiéter la procédure en cours.
D’assigner le député en résidence surveillée pour qu’il poursuive son traitement médicale. Au ministère des mines de remettre de l’ordre dans la question minière à Masisi.
Aux organisations nationales et internationales de droits humains elles leur demande de faire le monitoring en vue de se rassurer que les conditions de détention d’Edouard Mwangachuchu respectent les lois de la République et la Déclaration universelle des droits de l’homme.
Et à la population de ne pas croire aux messages de haine qui circulent sur les réseaux sociaux. Qui mettent en péril la cohabitation pacifique entre les communautés et de laisser la justice faire son travail en toute indépendance.
Isabelle Barhigenga