Rumangabo

Des notables du territoire de Rutshuru, dans la province du Nord-Kivu disent fermement non au pré-cantonnement des rebelles du M23, appuyés par l’armée rwandaise RDF, au camp de Rumangabo.

Le camp de Rumangabo est une base de formation militaire des FARDC, située à 50 kilomètres au Nord-est de la ville de Goma.

Pour rappel, cette décision de pré-cantonnement des rebelles du M23 à Rumangabo a été prise lors du 21ème sommet de la Communauté d’Afrique de l’Est (CAE-EAC), mercredi 31 mai dernier, à Bujumbura, la capitale du Burundi. 

Pour le fonctionnaire délégué adjoint du gouverneur du Nord-Kivu à Bambo, Isaac Kibira, cité par la radio Okapi, cette décision pourrait entraîner l’insécurité sur la route nationale numéro 2, qui relie la ville de Goma au territoire de Rutshuru.

A lui d’expliquer :

« Rumangabo est l’endroit le plus stratégique. A partir de Rumangabo, les rebelles peuvent mener des attaques sur plusieurs agglomérations, notamment attaquer la ville de Goma ».

Isaac Kibira exhorte le Gouvernement à la prudence :

« Nous demandons que le gouvernement soit très prudent en cantonnant les rebelles sur place. S’ils ne sont pas bien encadrés, ils vont se rabattre sur les gens qui empruntent la route nationale numéro 2, pour leur survie ».

Lors du sommet de l’EAC à Bujumbura, les experts congolais ont retenu Rumangabo comme le nouveau site de pré-cantonnement du M23 après avoir écarté le choix de Kitchanga, au Nord-ouest de Goma, dans le territoire de Masisi.

D’après ces derniers (experts), la population locale est hostile à la présence des rebelles du M23, suspectés d’avoir commis beaucoup d’exactions dans la région.

Néanmoins, le site de Kindu dans la province du Maniema reste maintenu pour le cantonnement.

Victor Banza M.

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