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Les acteurs des différentes structures de la société civile dénoncent la surfacturation d’eau par la REGIDESO sur toute l’étendue de la ville de Bukavu, au Sud-Kivu. Ceci après constat de ces derniers qui se sont confiés à la rédaction de congoleo.net ce vendredi 12 août.

« Après la dénonciation de ce jeudi 11/08/2022 sur la surfacturation de l’eau par la REGIDESO dans la commune de Kadutu et plus particulièrement sur l’avenue Camp Zaïre, nous recevons des appels de partout dans les quatre coins de la ville de Bukavu », indique Frédéric Mushagalusa, président de la Fédération de la société civile, dans sa communication de ce vendredi 12 août.

Pour les plaignants, dit-il, plusieurs robinets n’ont pas d’eau mais les factures sont régulièrement distribuées. D’autres attestent, continue-t-il, qu’ils reçoivent des factures mais avec des montants non conformes par rapport à la quantité (m3) consommée.

Ce que ces acteurs de la société civile qualifient du vol et de la fraude pure et simple de la part de la Régideso.

François Kulimushi, vice-président de la Nouvelle dynamique de la société civile (NDSCI) de Bagira, dit partir avec des simples calculs pour essayer de prouver le vol de la Régideso dont la population est victime. « Je vais partir d’un simple exemple. Une famille qu’on peut faire payer, mensuellement, une quantité d’eau de 40 m3   ou 40 000L, c’est celle qui consomme 1 333,33L par jour. En terme des bidons consommés par jour dans cette famille, on fera 1 333,33 : 20 =  66,66 bidons », démontre-t-il.

« Quelle est cette famille qui peut consommer plus de 60 bidons chaque jour à Bukavu ? Ou qu’on nous dise alors que toutes les familles de Bukavu fêtent chaque jour. Ou alors tout ménage de Bukavu est devenu une industrie », se demande-t-il. A lui d’ajouter : « Voilà un peu ce qui met à nu le vol de la Régidéso ».

Il indique qu’il a seulement pris ce chiffre en titre d’exemple. Mais, dit-il, il y a des familles qu’on fait payer même au-delà  de 50 m3 par mois.

Les acteurs de la société civile demandent l’implication de l’Assemblée provinciale

Tout en encourageant et en appelant la population de Bukavu à l’unité dans cette lutte. Ces acteurs des différentes structures de la société civile demandent à la REGIDESO de se repentir devant la population déjà appauvrie, selon eux, en procédant à son indemnisation.

« Nous demandons à l’assemblée provinciale d’inviter le Directeur de la Régideso pour expliquer à la population le pourquoi de cette situation qui continue à appauvrir la population de Bukavu », demandent-ils.

Egalement nous recommandons que des sanctions soient initiées à toute personne  qui de loin ou de près est impliquée dans cette nouvelle forme de vol qui ne fait que plonger cette dernière dans la souffrance. « Et si n’est fait, nous allons continuer avec d’autres actions de grande envergure pour la défense de cette population vulnérable », promettent-ils.

Marcel Asifiwe K.

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