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 « Faut-il continuer à payer les factures de la SNEL dans la commune de Bagira ? ». Voilà la question que se pose Gentil Kulimushi, président de la société civile noyau communal de cette commune. Ceci suite à l’absence du courant électrique dans cette partie de la ville de Bukavu.

Le président de cette structure citoyenne s’insurge contre l’absence de cette denrée importante. « Le courant n’est disponible que de 1 heure à 4 heures du matin, cela chaque nuit », dit-il. « Ce qui contribue à une insécurité grandissante et à la perte d’argent des abonnés », renchérit-il.

Gentil Kulimushi constate que malgré cette situation, la Société nationale d’électricité (SNEL) continue à facturer ses abonnés pour un produit qu’ils ne consomment pas.

« La société civile noyau communal de Bagira regrette de voir que des factures allant de 10.000FC, 15.000FC à 27.500FC sont imposés aux abonnés alors qu’ils consomment rarement 3h de temps d’énergie », écrit-il.

Du côté de la SNEL on n’explique cette situation par une panne technique qui s’observe sur deux machines au niveau du barrage de Ruzizi 1. Lors une visite guidée de ce jeudi 10 mars, le directeur de cette entreprise a expliqué aux journalistes que cette panne est causée par les déchets jetés dans le lac Kivu.

Ces déchets charriés par la rivière Ruzizi entrent dans le barrage et provoquent des pannes sur des machines. Conséquence, en croire le directeur, c’est la perturbation du courant électrique dans la ville de Bukavu.

Faut-il encore avoir confiance à la SNEL ?

Une autre question que se pose le président de la société civile de Bagira. Il observe une inégalité, « voir une discrimination dans la distribution du courant ». Et cite la société Bralima, Pharmakina et certains abonnés privés dits spéciaux qui sont alimentés 24heures sur 24.

Une inégalité que l’on peut également observé selon qu’il s’agit des communes et des quartiers de la ville de Bukavu. La commune de Bagira étant la moins desservi par la société SNEL. Des hôpitaux et centres de santé manquent du courant électrique. Kulimushi parle de l’hôpital général Dr Rau et Bagira, toujours dans le noir.

Il appelle la société SNEL à facturer ces abonnés au prorata de leurs consommations. Et pense que faire le contraire n’est qu’une forme d’escroquerie. Il demande aux abonnés de 10 quartiers que comptent la commune de Bagira de hausser la voix afin de lutter contre ce qu’il appelle pillage à ciel ouvert.

Thomas Uzima

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