Cela fait près de cinq mois que la mesurette de maïs communément appelée « bleu-blanc » a presque doublé son prix, il se négocie à 3 500 voire 4000 Fc sur le marché à Tshikapa, dans la province du Kasaï. Les conséquences sur le panier de la ménagère sont considérables dès lors qu’il constitue l’aliment de base de la population.
Cinq mois, c’est trop. Face à cette situation qui nécessite une intervention urgente pour minimiser les effets, des voix s’élèvent.
Me Donat Biyenge Mukabi invite le gouvernement provincial à disposer d’un plan de développement agricole. De son point de vue, il estime que « les activités des structures humanitaires ont affaibli plusieurs personnes par le système de dotation en produits alimentaires et ont même aveuglé le gouvernement provincial dans sa vision de lutte contre la malnutrition ».
Y remédier, exige l’implication du gouvernement provincial dans l’élaboration d’un plan de développement conçu par des experts agricoles. Outre cela, le gouvernement doit disposer des espaces agricoles qui lui permettront de cultiver, c’est-à-dire prêcher par l’exemple pour lutter contre cette crise », a dit Donat Biyenge.
Même préoccupation du côté de Denise Muluka qui insiste sur la nécessité d’investir dans l’agriculture.
Reçue par le ministre provincial des finances Bazin Mpembe dans son cabinet de travail, ce mercredi 06 novembre, la ministre provinciale honoraire en charge de la jeunesse et coordonnatrice nationale de l’ONG Eythan a déclaré ce qui suit :
« Il est vraiment nécessaire, aujourd’hui, que nous puissions investir dans l’agriculture. Vous-mêmes vous voyez comment la population est en train de souffrir, il y a crise alimentaire presque partout en province. La solution est simple, c’est investir dans l’agriculture », a déclaré Denise Muluka.
Le patron des finances au Kasaï a rassuré la ministre honoraire de son accompagnement pour répondre tant soit peu aux besoins de la population.
Rédaction