Jasmine Salama habitante de Bukavu s’était fait des amitiés sur Facebook avec un homme vivant en Afrique du Sud. Alex Senzo car c’est de lui qu’il s’agit qui avait promis à la fille un mariage et celle-ci fut directement frappée par son profil.

Il faut dire qu’en plus de gonfler son CV, Alex Senzo affirmait être célibataire. Ce qui attira de plus la jeune fille qui trouva en lui un bon fiancé. Une occasion à ne pas rater.

« Sur son profil, il disait être un haut cadre dans une entreprise sud-africaine », a fait savoir Justin Baraka, frère à Jasmine qui s’est confié à congoleo.net.

L’homme exigea à la fille de se rendre en Afrique du Sud, afin qu’elle soit d’abord présentée à sa famille avant de verser la dot. Celle-ci posa son cas directement à sa propre famille qu’elle voulait partir. Tous les membres de la famille s’y opposèrent.

« Conformément à notre coutume, notre père lui avait dit que cela ne s’est jamais fait. C’est plutôt le jeune homme qui se rend toujours auprès de la famille de la fille pour cette question. Elle ne nous avait pas écouté, elle décida de partir », nous dit Justin Baraka.

Afrique du Sud, le chemin de fer de Jasmine Salama

Une fois en Afrique du Sud, elle fut accueillie par son hôte à l’aéroport. Celui-ci la conduisit à son soi-disant domicile qui n’était rien d’autre qu’un manoir où elle devait servir d’esclave sexuelle.

Pendant un mois, avec d’autres filles trouvées dans ce manoir, Jasmine sera utilisée comme un objet sexuel. « Elle accueillait en moyenne 5 partenaires sexuels par jour », nous raconte Alphonse Cirimwami, un membre proche de la famille.

Un jour elle va tomber sur un homme qui va découvrir son talent de chanteuse. Car il faut dire qu’à Bukavu, Salama chantait dans une église protestante. Avec l’accord de la cheffe du manoir, l’homme commença à produire la fille dans des karaokés. Mais celle-ci devrait revenir au manoir sans droit de percevoir quelque chose.

Mashi, la clé du salut de Salama 

Un jour au podium, la fille eut comme une inspiration de chanter sa vie dans sa langue maternelle qui est le Mashi. Ceci après son constat que ce jour là la majorité du public était plus constituée des hommes noirs contrairement à d’autres jours. Elle se disait qu’il devrait y avoir des Bashi là-dedans, chose qui fut vraie.

« Comme vous me voyez ici, je suis une esclave sexuelle. J’ai été trompée par un cyber criminel qui m’a invité ici en Afrique du Sud et qui m’a livré à d’autres bourreaux dont celui qui me produit ici. Je vous prie de m’aider à retrouver ma liberté puisque je ne veux plus rentrer au manoir ce soir », tel a été le message lancé par elle dans le chant.

Un humanitaire Mushi présent dans la salle, s’approcha d’elle et pris l’adresse du manoir. Le lendemain, l’homme se présenta au manoir accompagné des policiers pour libérer toutes les captives. Aujourd’hui Jasmine Salama travaille comme coiffeuse en Afrique du Sud.

La famille de Jasmine a tenue de raconter l’histoire de leur fille afin d’attirer l’attention des jeunes filles sur le danger qu’elles encourent sur les réseaux sociaux avec des prédateurs qui leur promettent monts et merveilles.

Pour garder l’anonymat de la famille, les noms des personnes ont été changés.

Marcel Asifiwe K.