7 éléments des Forces des armées de la République démocratique du Congo (FARDC) sont interpellés par la justice pour avoir mutilé les corps de leurs ennemis tués au front lors des opérations militaires contre les groupes armés.
Après leur arrestation au front, on est allé les présenter au lieutenant général Johnny Luboya N’kashama, Gouverneur de l’Ituri.
En plus de la mutilation des corps des ennemis, le lieutenant Jules Ngongo Tshikudi, porte-parole des opérations en province de l’Ituri, indique que ces derniers sont accusés d’avoir publié des images macabres des rebelles neutralisés lors des combats sur les réseaux sociaux. Il l’a fait savoir ce jeudi 10 février 2022.
«Vous êtes des soldats de la République, venus de très loin pour appuyer les opérations. Vous êtes une unité de réaction rapide, une unité de couverture, appelée à regagner votre unité après les opérations, vous êtes une unité combattante d’élites. Mais vous faites le contraire du code pénal congolais », a déclaré le gouverneur militaire Johnny Luboya N’kashama, lors de la présentation de ces éléments.
« Vous venez de faire les mutilations de l’ennemi. Ce comportement n’étant pas toléré par les règles d’engagement militaire qui prônent le respect de la dépouille mortelle de l’ennemi, le soigner s’il est blessé, parce que vous êtes une armée professionnelle. Ne l’ayant pas fait, vous allez vous justifier devant la juridiction militaire pour avoir mutilé les cadavres», poursuit-il.
Après que ces militaires soient présentés devant le gouverneur de l’Ituri, ils ont été conduits à l’auditorat militaire pour instruction de leur dossier. L’autorité militaire a appelé les autres militaires en pleine opération sur le terrain d’éviter de tomber dans une telle erreur.
Elias Lwayivweka depuis Bunia