L’attaquant français Karim Benzema a comparu devant la justice française ce jeudi 21 pour la deuxième fois dans l’affaire Sextape l’opposant à Matthieu Valbuena.
Après comparution à Versailles, le joueur du Real Madrid a été condamné à dix mois de sursis, suivi d’une amande de 75 000 Euros.
Absent à la barre, Karim Benzema a été représenté par ses avocats. Cependant, le buteur de la Casablanca n’a pas trouvé gain de cause dans son 2e procès.
« Karim Benzema n’est pas un bon samaritain venu porter secours, il a agi pour permettre aux négociateurs de parvenir à leurs fins et aux maîtres chanteurs de toucher de l’argent » a rappelé l’un des procureurs présents.
Ségolène Marés elle, qui a souligné que l’ «autorité et la notoriété en équipe de France » de l’attaquant du Real Madrid. « Il s’inclut dans cette équipe, il s’associe dans ce projet » de tentative de chantage autour d’une vidéo intime, a-t-elle appuyé.
L’autre procureur, Julien Eyraud, a pour sa part rappelé le rôle dans la société de Karim Benzema, « porteur d’une image, d’espoir, de notoriété et de valeurs morales».
Pour la part de la partie accusée, « On requiert une peine absurde, disproportionnée, qui n’a rien à voir avec ce dossier », a réagi devant la presse l’avocat de Karim Benzema, Sylvain Cormier, regrettant que le parquet ait voulu « se payer une star ».
Des sanctions
Le parquet a ainsi demandé quatre ans de prison et 15 000 euros d’amende contre Mustapha Zouaoui, considéré comme le « cordon ombilical » de cette affaire. Deux ans de prison, et 5 000 euros d’amende contre Karim Zenati, l’ami d’enfance de Benzema.
Une somme de 15 000 euros d’amende contre Axel Angot, qui a trouvé la vidéo et l’a conservée en vue d’une utilisation ultérieure. Enfin, dix-huit mois de prison avec sursis et 5 000 euros d’amende ont été requis contre l’intermédiaire Younes Houass.
Les excuses de Mustapha Zouaoui à Mathieu Valbuena « La voix de ces trois-là qui polluent le monde du football est rentrée, directement ou indirectement, dans une chambre de Clairefontaine », le centre d’entraînement des Bleus, a tonné Benjamin Peyrelevade, l’avocat de la Fédération française de football (FFF), dans une allusion au rôle prétendument joué par Karim Benzema, missionné par les maîtres chanteurs auprès de Mathieu Valbuena.
La FFF, partie civile dans cette affaire, « doit protéger ses joueurs », a-t-il appuyé, saluant l’attitude de Valbuena, le « premier joueur qui a le courage de dire non, de résister, de porter plainte ».
Signalons que Benzema est accusé d’être complicité de tentative de chantage envers son ancien Coéquipier Français Mathieu Valbuena.
Pascal Mushiaramina