« Augustin Kabuya est le Secrétaire Général de : ». Voilà l’une des questions qui apparait sur l’item d’examen d’Etat 2021 pour les finalistes de coupe et couture.
Cette question étonne plus d’un congolais et beaucoup se demandent le bien fondé d’une telle question. Pour manifester leur désaccord, ils ont choisi les réseaux sociaux.
C’est le cas de William Balungwe qui a écrit sur son compte facebook qu’il s’agit là d’une faiblesse de notre système éducatif. Et parle de la honte de poser comme question le nom d’Augustin Kabuya.
Olivier Itanda lui estime qu’on enseigne l’illégalité aux enfants. « Augustin Kabuya est SG en violation des textes de leur parti parce que il a été nommé par un président ai non reconnu par le statut de leur parti », note celui-ci. Il continue en disant qu’ils veulent apprendre aux enfants que l’illégalité au Congo est devenue légale depuis 2009.
Didier Kamerhe décide lui de s’adresser directement à la coalition CACH pour dire non à ça. « Si nous ne dénonçons pas ce système d’abroutissement et de la flatterie de tout un peuple qui se met en place sous votre impulsion, nous serons vos complices dans la bêtise ».
Il demande si avec une telle multiplication des faits « immoraux et inciviques », ils espèrent au renouvellement de la confiance du peuple. « Je sais que vous me direz avec arrogance : « Je ne le savais pas, et puis, ça fait quoi ? ».
Des items pour l’étendue de la République
Paulin Mulume activiste de droits humains et du collectif Amka Congo estime de sa part que si rien n’est fait, l’année prochaine c’est le nom de la concubine de Kabuya qui sera demandé aux élèves.
Et à Sylvestre Bazibukage de proposer à l’EPST de demander plutôt le nom de Docteur Denis Mukwege et non celui du secrétaire général d’un parti politique.
Si cette question parait banale pour des élèves qui habitent Kinshasa et certains chefs lieux des provinces, il demeure que le Congo ne se limite pas à Kinshasa. Certaines chefferies et villages du pays restent coupés et isolés des grands centres urbains.
Ces entités ne sont pas alimentées en courant électrique ni couvert par le réseau téléphonique. D’où cet appel aux autorités du pays et de l’enseignement à songer aux questions nationales pour un examen national.
Isabelle Barhigenga