Le Rwanda a ouvert le feu sur l’un des avions Sukhoi-25 de l’armée congolaise dans la soirée de ce mardi 24 juin, pendant que ce dernier entamait un atterrissage sur l’aéroport de Goma.
Si le gouvernement rwandais affirme que cet avion a violé son espace aérien, du côté de Kinshasa on réfute cette allégation. Le ministre de communication, Patrick Muyaya, déclare que l’aéronef volait à l’intérieur du territoire congolais.
Il faut dire que durant la journée de ce mardi, les FARDC affrontaient l’armée rwandaise via le M23 qui voulait prendre la cité de Kitsanga. Des colonnes des troupes rwandaises ont été observées se dirigeant vers Kibumba et Bwito pour renforcer les positions du M23.
Certains observateurs estiment qu’il s’agit de la volonté du Rwanda d’empêcher cet avion d’apporter son soutien aux militaires au front. Et de faciliter ainsi la chute des certaines cités de territoires du Nord-Kivu. D’autres pensent que le Rwanda démasqué n’a plus besoin de se cacher derrière le M23.
Le Rwanda n’écoute que la voix de la force
Le gouvernement congolais via son ministre de communication qualifie l’agir du Rwanda d’acte de guerre. Et se dit se réserver le droit légitime de défendre son territoire. Mais aussi qu’il ne se laissera pas faire. Au sein de la population congolaise, des voix ne cessent de se lever pour demander au gouvernement congolais de déclarer la guerre officiellement au Rwanda.
« Le Rwanda ne comprend que la voix de la force », indique un habitant. Ce dernier fait savoir que ce pays est devenu un élément de déstabilisation de la région des grands-lacs. Il cite notamment le conflit entre ce pays et le Burundi, la Tanzanie et l’Ouganda. « La réaction de ces pays a permis de mettre fin aux ambitions de Kagame », déclare-t-il.
En ce qui concerne le Burundi par exemple, il avait fermé ses frontières et coupé toutes les relations. La Tanzanie à part fermer ses frontières, avait renvoyé tous les citoyens rwandais en situation illégale. Elle avait également mis en alerte son armée pour une réaction rapide. L’Ouganda, parrain du pouvoir de Kigali, avait également fermé ses frontières pendant plusieurs années.
Des réactions qui avaient poussé le pouvoir de Kigali de revenir à la raison et de négocier la paix. Le Congo est donc averti.
François Mukoma