Des préposés à la collecte des données qui n’avaient ni postulé ni passé le test parmi les retenus en formation à l’antenne de la Commission électorale indépendante (CENI) à Kabare. Une situation dénoncée par certains candidats présents dans la formation.
« Vraiment nous ne sommes pas contents de la manière dont la CENI a procédé. On ne comprend pas comment se fait-il que les gens qui n’avaient pas postulé et qui n’avaient pas même passé le test avec nous puissent se retrouver parmi nous », s’indigne l’un des candidats en formation à Kabare. A lui d’ajouter : « Et laisser ceux-là avec qui nous avons passé le test et qui seraient passés aussi mais (…) ».
Celui-ci renseigne que beaucoup sont des enfants des politiciens et d’autres qui ont été recommandés par leurs partis politiques. Une chose qui continue à défavoriser les compétences locales sur le plan communautaire.
« Nous avons appris comme tant d’autres que certains qui ont passé le test ont été sélectionnés localement et d’autres dictés par les autorités du pouvoir central de Kinshasa », renseigne un acteur de la société civile du milieu. Il indique que cette même situation a eu lieu en territoire de Kalehe et celui de Mwenga mais leurs chefs d’antennes auraient refusé le dictat de Kinshasa préférant prendre les gens qui ont suivi les étapes normales de recrutement.
« Pourquoi dans toute chose c’est Kinshasa qui dicte la règle ? Même dans une institution comme CENI qui devrait gérer tout dans l’indépendance et transparence c’est toujours de la magouille. Et encore avant les élections qui pointent à l’horizon », s’indigne-t-il.
D’après un autre acteur de la société civile, la CENI devrait laisser à chaque antenne de gerer cette question et leur envoyer seulement un superviseur soit au niveau provincial ou même national au lieu de toujours tout centraliser à Kinshasa.
« Notre gouvernement doit cesser de centraliser toutes les institutions pour un bon fonctionnement », dit François Magala, vice-président de la Nouvelle dynamique de la société civile (NDSCI) Bagira.
Comme, dit-il, à la Commission électorale nationale indépendante (CENI), au lieu que cette dernière soit comme son nom l’indique, elle accepte toujours d’être guidée par les politiciens.
Victor Banza M.