Le lundi 28 février des élèves de l’institut Bangu se trouvant dans la commune de Bagira, dans le quartier Nyavogo, étaient dans la rue pour dire non à la mauvaise gestion de leur école. Sur la route Bagira-Kabare, appelait « Mulio wa Benz », ils ont coupé des arbres et allumé le feu pour appeler Césaire Namegabe à démissionner.
Comment expliquer cette situation ?
Pour les élèves, le préfet chasse tous les anciens enseignants pour recruter des nouveaux sans compétence, au motif qu’ils sont de son obédience. Une situation qui a des répercussions sur la qualité de l’enseignement.
Ces derniers accusent Césaire Namegabe d’accès de langage allant aux injures à leurs égards, même aussi à l’égard des parents qui viennent demander de dérogation. Ce qui conduit à la perdition de l’effectif, certains parents et élèves jugent le préfet d’orgueilleux.
Des accusations soutenues par des anciens élèves de cette école. Dans une lettre adressée à la coordination des écoles protestantes, sous l’accompagnement du mouvement citoyen Telema, ces derniers accusent le préfet d’induire cette coordination en erreur. Surtout dans le dossier de révocation et recrutement des enseignants.
« Par ruse, il avait réussi à chasser l’enseignant Robert Manegabe. Après étude de son dossier, le parquet avait obligé la coordination communautaire de le remettre dans ses droits », fait observer un ancien de Bangu.
Ces anciens et le mouvement citoyen Telema l’accusent aussi des constructions interminables, l’installation d’une porcherie et marché privé au sein de l’école. Mais aussi du détournement des fonds alloués au club d’intégrité et bien d’autres.
Si parmi les enseignants certains sont d’accord avec ces accusations, d’autres par contre parlent des fausses accusations. Et parlent d’un complot entretenu par certains enseignants et qui instrumentalisent les élèves pour faire partir le préfet.
Ce qui est vrai est qu’il y a un malaise au sein de cette école protestante jadis compté parmi les meilleures de la commune de Bagira et qui aujourd’hui n’est que l’ombre d’elle-même. D’où l’intérêt de cet appel des anciens à la coordination de diligenter d’urgence une mission d’enquête au sein de l’institut Bangu.
Thomas Uzima