Ils étaient nombreux dans les rues de Bukavu ce mardi 26 octobre. Des parents d’élèves et des enseignants accompagnés par le bureau de coordination de la société civile et la Nouvelle dynamique de la société civile. Ils revendiquaient la rentrée scolaire pour leurs enfants.
Ces parents et acteurs sociaux de Bukavu ont marché sur l’avenue Lumumba jusqu’au bureau du gouverneur de province à qui ils ont déposé leur mémorandum adressé au chef de l’Etat, Félix Tshisekedi.
Ces derniers disent regretter de voir que leurs enfants sont toujours à la maison malgré la rentrée scolaire qui a débuté le 4 octobre. Cela en dépit des difficultés observées pendant l’année passée, dictée par le coronavirus et aux revendications des enseignants.
« Tout cela a déprécié la qualité de l’enseignement de nos enfants. Il y’a rien de plus précieux pour nous et pour la nation congolaise que l’avenir de nos enfants lié du reste à leur éducation et la qualité qu’elle doit incarner », peut-on lire sur leur mémorandum.
Les parents et acteurs sociaux trouvent qu’il est impérieux que l’Etat congolais concrétise la gratuite de l’enseignement, sur toute l’entendue de la République. Pour eux, tous les enfants de la République ont droit à l’éducation.
Des parents d’élèves exigent la reprise des cours le 1er octobre
Pour ce faire, ils exigent la prise en charge par le budget national, de tous les enseignants, nouvelles unités, et les non payés. Mais aussi le respect des accords de Bibwa « pris librement » par le gouvernement.
« A cet effet nous demandons aussi la suppression pure et simple des pratiques dégradantes et discriminatoires dans la fonction publique et particulièrement dans le secteur de l’enseignement tel le salaire insignifiant difficilement acquis (SIDA). Et la suppression des zones salariales », déclarent-ils.
Les parents des élèves exigent la reprise immédiate de cours d’ici le 1er novembre. Eux qui estiment que la grève des enseignants expose leurs enfants à des multiples risques. Ils citent les exploitations sexuelles, grossesses et mariages précoces, la déliquescence juvénile. Mais aussi de la consommation des drogues, boissons fortement alcoolisées et biens d’autres.
« Comment pourrions-nous et devrions-nous encore être motivés et nous acquitter de nos devoirs civils si l’État lui ne s’acquitte pas de ses devoirs réguliers envers nous. En d’autre terme comment continuer à doter l’État congolais des moyens en payant des taxes et impôts qui ne nous reviennent pas pour la satisfaction de nos besoins fondamentaux », ont-ils écrit.
Chance Nganiza