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Des chefs des bureaux de la division provinciale de l’urbanisme et habitat dénoncent ce qu’ils appellent plan machiavélique de Jérémie Basimane, ministre provinciale de la tutelle.

Ce plan consiste, selon leurs dire, à procéder à une mise en place au sein de cette division par remplacement des agents connus par ceux de son origine. Ils indiquent qu’au nom de la permutation, il cherche à induire le gouverneur de province, Théo Ngwabidje dans l’erreur en lui faisant signé un arrêté tendant à favoriser la géopolitique et le népotisme, au détriment des autres.

Il faut dire que dans une correspondance du 15 février 2023, Jérémie Basimane, ministre provincial de l’urbanisme et habitat, s’est adressé aux chefs des divisions de l’urbanisme et habitat qu’une mise en place des chefs des bureaux est en cours. 

« Afin de me permettre de les soumettre à l’appréciation et compétence de son Excellence Monsieur le Gouverneur de province conformément aux textes légaux et règlementaires en vigueur en République démocratique du Congo », peut-on lire sur le document.

Ces chefs des bureaux rappellent au ministre que les services de l’urbanisme et habitat sont des services de l’Etat déconcentré, dépendant directement du ministère de tutelle. « Le contraire constitue une violation flagrante de la constitution de la RDC», déclarent-ils.

Ils l’appellent donc à sursoir ces manœuvres afin de maintenir la paix et la quiétude au sein de ces deux services de l’Etat. Ces chefs des bureaux lui font savoir que les deux services sont mis à la disposition de la province. Et que seul le ministre national est compétent pour procéder à une mise en place. « Le contraire est une violation des textes réglementaires en vigueur dans notre pays », disent-ils.

Mais dans sa correspondance, le ministre souligne qu’il s’agit pour lui d’exécuter la décision du conseil des ministres provinciaux. Qui vise à rendre plus efficace et efficient le travail des cadres et agents de l’Etat à maximiser les recettes et endiguer les conflits.

Les chefs des bureaux insistent en faisant savoir qu’ils sont nommé par le ministère national, notifié par le secrétaire général et le gouverneur de province. « Pourquoi cette cacophonie dans l’administration au moment où il n’y a pas l’arrêté abrogeant l’existant ? », s’interroge l’un d’eux.

Irène Bifomo

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