La responsable d’organisation Dignité Humaine, Elodie Ntamuzinda, plaide pour une union des forces pour lutter contre les violences sexuelles basées sur le genre (VSBG).
Un appel qu’elle a lancé lors d’une interview accordée à la presse ce mercredi 22 juin, à l’issue d’une formation que sa structure organise pour la prise en compte de cette question.
Pour Elodie Ntamuzinda, plusieurs organisations interviennent dans la lutte contre les violences sexuelles basées sur le genre de différentes manières. C’est notamment dans la réinsertion socio-économique, dans le plaidoyer, dans la santé et dans le social.
« A quel moment faisons route ensemble ? A quel moment nous pensons à un travail en synergie ? », S’interroge-t-elle. Pour pérenniser tout ce travail, Elodie estime qu’il est grand temps que tous les acteurs intervenant dans cette lutte puissent conjuguer des efforts ensemble.
« Nous devons nous souder les coudes pour voir comment cela peut devenir notre culture. Nous battre pour notre dignité en amont et en aval. En dénonçant tout ce qui ne marche pas, en sanctionnant et en prenant en charge des victimes », a-t-elle fait savoir.
Il faut dire que Dignité Humaine, lors d’un briefing de deux jours, a formé des acteurs sociaux, des journalistes, les relais communautaires et les confessions religieuses sur les aspects sociaux des violences basées sur le genre.
L’objectif était que le message soit relayé au-delà des personnes formées pour une lutte efficace contre ce fléau qui gangrène notre communauté.
« La Dignité Humaine a compris que nous sommes en train de perdre notre dignité. Nous voulons que le message passe. Et que demain nous nous voyons en train de travailler pour une nation débout. Et que nous ne soyons pas là aujourd’hui pour gérer des problèmes pareils. C’est le moment d’agir. Faisons le aujourd’hui car demain ça sera trop tard », pense Elodie Ntamuzinda.
Cette activité qui s’est tenue à Kinshasa puis à Bukavu a été menée avec l’appui de GIZ Back-up et de FCDO. Elle va se poursuivre dans d’autres villes de la RDC, notamment à Goma.
Isabelle Barhigenga