Deux jeunes parmi les initiateurs de la pétition contre le président du sénat, Modeste Bahati Lukwebo sont aux arrêts depuis ce dimanche 2 janvier 2022. Il s’agit d’Augustin Ntayitunda et Alfani Bawili.
Selon l’ONG ACAD, une organisation de la société civile et de défense des droits humains en RDC, les deux personnes sont détenues au commissariat district ville de la police à Bukavu. « Ils sont arrêtés pour leurs opinions et leur engagement pour la bonne gouvernance de la province du Sud-Kivu », peut-on lire sur son communiqué.
En effet, un groupe des jeunes activistes des droits humains avaient initié une pétition contre le président du Sénat, Modeste Bahati Lukwebo, pour mauvaise gestion de la province du gouverneur Théo Ngwabidje. Selon ces jeunes, Théo Ngwabidje bénéficierait de la protection du président du Sénat, qui selon eux, serait aussi responsable des griefs portés à l’encontre de son protégé.
Pour l’ONG ACAD, cette arrestation s’ajoute aux nombreuses menaces de mort et agression d’autres activistes. Qui paient, selon toujours cette organisation, leur engagement citoyen maintenant une année.
Le rapporteur de l’assemblée provinciale, Amani Kamanda Jacques, fait savoir sur sa page tweeter être alerté sur l’arrestation de ces deux personnes. « La justice étant au service du peuple et non contre le peuple, nous joignons la voix du peuple pour leur mise en liberté. Nous devons plus nous unir que de nous diviser pour l’intérêt du souverain », appelle-t-il.
Une libération qu’exige également ACAD et demande que cessent les menaces de mort et harcèlement contre les initiateurs de la pétition. Elle exige également le remplacement de Claver Karenzi, Avocat général et qui fait l’intérim du Procureur général.
ACAD l’accuse des actes de violation des droits humains. « Il se laisse manipuler par des politiciens au lieu de faire respecter l’État de droit tel que prôné par le chef de l’État, Antoine Félix Tshisekedi », écrit-elle.
François Mukoma